Je vous confie ma clef.
Ma plume est morte, je referme l'encrier. Jetant blessures en cohortes et deuil en frasques je dois fuir.
Poétesse maudite tu es, sois bannie par le pieu. Femme quant à toi retourne à l'oubli.
L'ange noir est revenu te cueillir. Je referme la porte de ce lieu où drames roulent
Sur une couche d'anathèmes et une pluie d'encre de sang.
Cher poète je vous confie la clef bénite, mon seul sourire.
ô toi déshonneur...quand mes pensées saoules sont opprobres à votre âme pure,
Mieux vaut enterrer les sanglots car damnés sont carnages.
En ma chair, prisonnier est le corbeau, tentant inutilement de s'envoler de ce naufrage,
La rose rouge en son bec s'est fanée à jamais. De son cœur granite la mie s'effrite,
Calcinée par vos larmes. Je laisse en offrande mon cœur sobre.
Seules de menues braises crépitent encore. Eléments de ce sentiment indicible
Quand l'amitié est horrible blasphème et l'amour chrysanthème par l'onde tangible.
Ces flammèches effrénées je vous les offre au présent, déposées tendrement en mon sarcophage.
Et lorsque l'être sensible vacillera sous la bourrasque, prenez-les dans le creux de vos mains, par votre souffle réchauffez -les
D'un tendre baiser. De ce geste doux, s'étiolera le courroux, naîtra parmi les nues une petite étoile qui illuminera
votre route vers cette aimable vous attendant sur l'autre rivage loin de mon image en chagrin.
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