Le bon vieux temps.
Il a dépassé les frontières
Renversé les barrières ;
Le bon vieux temps s’est égaré
Tout lui semble étranger.
En pente douce dans l’oubli
Mortellement enfoui
Mélancolique, désuet
Son langage est muet.
Le temps va poursuivre sa route
Demain sans aucun doute
Ailleurs, sans faire de sentiments,
Girouette par moments
Tantôt mendiant, tantôt l’obole
Dans une vie plus folle
S’endeuilleront les souvenirs
Pour ne plus revenir.
Tout se dit, tout s’écrit, puis s’efface
Pourquoi en cherche-t-on la trace
La vie est une fille de joie
Sitôt fini, elle fuit nos bras.
Tout se dit, tout s’écrit, puis s’efface,
Le présent vient prendre sa place :
Chaque jour entreprenant l’histoire
De parcours singuliers, dérisoires.
On ne peut rien sauvegarder,
A quoi bon le nier ?
La pensée invitant la mémoire
Ne saurait qu’entrevoir
Le trouble ronron d’un passé
Démuni et secret :
Seul, dans nos âmes, s’étirant…
Le masque du tyran.
Pierre WATTEBLED- le 2 septembre 2013
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