Sur le chemin de l'école. Rêve d'Océane.
Pour toi, mon ange, pour tout ce qui se vit de rêves et d'un matin venu, pour ton coeur d'hirondelle et de ce qu'en imaginaire nous avons posé dessus ...A nos regards croisés et qui, de complicité, en ce jour de rentrée, de poésie baignée, ont tant vu et retenu.
A tous les enfants aussi ....
" Sur le chemin de l’école, où Océane rêve."
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Tu rêves mon Ange ?
- Oui me dit-elle.
Es-tu avec les anges ?
- C'est presque pareille répondit-elle.
Et que vois-tu de merveilles ?
- Puis-je dans ta main glisser mes petits doigts pour que tu vois ?
Bien sûr, faisons cela !
- Et bien voilà , dit-elle d'une lyre à sa voix.
Gardez-moi en tout temps, l’arbre aux merveilles
A l’écorce plurielle dont la cime s’étend,
Au feuillage volant que l’Automne épelle
En consonnes et voyelles et visages d’enfants.
Deux petits pieds frêles se cherchent de lumières
Traînent au chemin des rêves encore présents
En cartables portés grains de sables dedans
Crayons mines nacrés sur cahiers entr’ouverts.
Le brouillard de larmes s’amuse à la joue
En petits doigts discrets que le réel efface
Comme s’il ne fallait ne garder que la trace
D’un sourire soumis en matin chapeau roux.
- « Mon arbre, mon éveil, mon livre Poésie,
Garde-moi de l’oubli traversé du sommeil
Dessine de dentelles et secrets nos habits
Toi que je sais ami de mon âme hirondelle. »
Me voici retenue à ce banc d’irréel
Quand fauteuil de mousse épousé de tes bras
Je visitais là -bas en regards arc-en ciel
Des couleurs plus belles à chacun de mes pas.
Tes racines seront la plume de mes doigts
Et au grand tableau noir d’une craie j’écrirai
Tout ce qui de toi à mon cœur est miroir
Et se conte d’histoires et poèmes inventés.
Je vois à la fenêtre le vent tourbillonner
Et les carreaux chercher en profondeur d’être
La docile clarté que ton ombre reflète
Ou ta robe se prête à septembre qui naît.
Il me faut en sagesse apprendre du silence,
Etudier à ton ciel l’averse du moment
Me grandir d’été et de « vers » printemps
Et de nos doux instants, partager l’innocence.
Nous compterons ensemble, les feuilles envolées,
Pas besoin de noter sur des lignes nos rires
Il suffit d’une « lyre » aux chants de la Rentrée
Pour que d’ailes, une fée, s’invente un avenir.
Océane.
A.Aïna
3/9/2013