O, fille de l’eau
A force de tristesse
Le ciel ne cesse
De verser toutes les larmes
De son corps
Sans pour cela, assécher sa peine
Sous la brume d’amertume
Paris, fait grise mine
En quête de lumière
Notre Dame, s’égare
De nuage, en nuage si bas
Tremblante de froid
D’effroi ou de fatigue
En exil sur la rive de sa vie
Le regard aussi vague
Qu’un océan
Dans les rides de la Seine
Se reflète, pauvre silhouette
Au bout d’une amourette
En grand péril de déséquilibre
Sur la digue de son ennui
Le crachin malsain
S’infiltre, sans égard
Sous le fin manteau
Posé, à même la peau
Pour plaire Ă son beau
MĂ©lange, de pluie et de larmes
En gouttelettes d’argent
Dessine sur la gorge gonflée
De sève et de chagrin
Un sautoir, de mille tracas
O, vil destin
A la croisée des chemins
De l’innocence et du malin
O, vil destin
Passe ton chemin
NaĂŻve demoiselle
Comme un vase de porcelaine
Jeté à travers l’univers
En mille sanglots
C’est brisée
O, défi maudit
Vilaines paroles
Le soir venu
O, sentiment bafoué
Reprends ta liberté
Griffes acérées
Les mots mauvais
Sur l’amour dénudé
Tracent, en marques de sang
O, fille de l’eau…
Kernanet
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D'une succession de mots naissent des phrases qui font des histoires de tout et de rien....
"Alain" 
