Ils sont venus de nulle part.
Ils sont venus de nulle part.
Ils sont venus de nulle part
Voyageurs qui traînent sillage :
La blanche écume des départs
Dressant l’empreinte d’un passage.
Pavillons fantômes, inconnus,
Portant les âmes en bandoulière
Glissant lentement jusqu’aux nues :
Le ciel adoube leurs mystères.
La falaise les a soufflés
Du plus profond de ses entrailles
Le rêve blanc fut enfanté
Dés qu’elle desserra ses tenailles.
Le silence, dans la rumeur
D’un vol inlassable de mouettes,
S’auréole, s’installe, et meurt
Au champ muet des silhouettes.
Ils sont venus de nulle part
D’un bagne ou d’un éden blanc
Cœurs brisés et les yeux hagards
Où s’en vont-ils ces revenants ?
Ils ont cherché quelques rivages
A l’autre bout du firmament
Croyant que derrière les mirages
La mer délivrait des tourments.
Ils sont venus de nulle part…
Regarde flotter tous ces corps
Que bercent suaires blafards
Quand sur les flots l’oubli s’endort.
Pierre WATTEBLED- le 15 août 2013.
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