Entendez les abysses imiter ma parole
Quand la voix affaiblie ne monte plus du puits
Où l’esprit s’est jeté, fuyant les longs ennuis,
Qui façonnent de l’air une immense geôle.
Aux rythmes cisaillant de silences enchâssés,
Lorsque de tout le corps l’âme s’est revêtue,
Mes démons se dissolvent au fond d’un verre sans crue,
Creusant mes insomnies de sel et de marées.
Comme un navire en mer, chahuté par l’écume,
Le cœur à flot surnage, s’étouffe et s’emplit d’eau ;
Isolé de son île, coule comme l’enclume,
Et dans les profondeurs vient planter son drapeau.
Je me sens dans tes bras comme en terre étrangère,
Assigné à errer de pays en pays,
Sans jamais retrouver dans les plaisirs de chair
Le parfum qu’autrefois nous appelions patrie.
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L'art est une porte ouverte sur le divin car il nous permet de devenir créateur à notre tour.
