Bari a écrit :
Par le pénible chagrin que j’endure poussé
Me voici solennellement pour te déclarer
L’ardent feu en mon cœur longtemps celé
Sous ton charme fascinant de pure beauté
J’ai sciemment abdiqué et tout abandonné
Ma fortune mes possessions et ma royauté
Sans or ni soldats ni esclaves ni chevaliers
Ô reine de mes rêves moi le roi sans palais
Sous l’emprise de ton amour si démesurée
Malheureux et impuissant l’âme accablée
Au fil des jours j’ai tant attendu et patienté
Accepterais-tu de me rejoindre sans refluer
D’aller vivre avec moi au pays des libertés
Sans toi ô reine je ne serais plus jamais roi
Je ne serai que tas de ruine ignoré sans toit
Le jour où à mes avances tu acquiescerais
Alors là mon pitoyable cœur se réjouirait
Je me ferai esclave assujetti pour te servir
En vif génie entre tes mains à tes plaisirs
Des plus brillants ornements je me parerai
A la plus fine mise pour te plaire j’y serai
Je ferai encenser ton autel d’arôme si rare
Ramené pour toi des terres des nénuphars
J’étendrai sous tes pieds un tapis de roses
Je meublerai ton palais de si belles choses
Je te mènerais au paradis secret des amants
Où tout est magnifique magique et fascinant
Je te ferais boire l’illustre nectar des exquis
Je te conterai des récits des gravités de jadis
Je te remettrai la clé de mon paisible cœur
Où tu pourrais découvrir le sincère bonheur
Pour toi je prierai à tout instant dans la foi
Pour faire bénir tous nos chemins et voies
Au ciel je demanderai des pluies de perles
Et à la nuit des étoiles claires en lanternes
Au jour de si longues saisons de printemps
Et au temps une si heureuse vie de cent ans
Resterais-tu encore hésitante si longtemps
Alors que la vie n’est qu’un concis instant.