DĂ©sir,
Par la fenêtre de notre cabine, je m’enivre du spectacle féerique
D’une pluie d’étoiles qui tombe en cascade, illuminant le désert
Déjà endormie, sur l’étroite couchette, ta silhouette sans cesse
M’interpelle, sans cesse me tourmente
De cette nuit sans ride, il me reste le souvenir
Du grain de ta peau, si doux, qu’il me faut le chérir
Le souvenir de la courbe de tes seins, sous le drap de satin
Et celui de cet instant de folie, qui me fait trafiquant d’âmes
Légère comme le souffle d’un enfant, je te soulève
Sans t’éveiller, sans t’effrayer je t’emporte
Déposée sur une felouque à la voile blanche, gonflée par les alizés
Alors seulement, aux portes de ces dunes que tu aimes tellement
Alors seulement tu te réveilles, parée de ta seule beauté
Gaie comme un oiseau, dans l’étoffe d’or tu t’enroules
Couverte de paillettes, des pieds Ă la tĂŞte
DĂ©esse paĂŻenne, offerte aux jeux sensuels
Amoureux fou, Ă mon tour je me jette
Dans le brasier de notre liberté, retrouvée
Oubliant toute retenue, rejetant mes interdits
Sur les bords du Nil, de mille poèmes et d’autant de caresses, je t’effleure
De tes supplications, il me reste le souvenir
De cette larme de plaisir, accrochée au clair de lune
Comme une perle de cristal, glissant doucement
Sur le hâle de tes râles
Légère comme un ré de lumière, dans mes bras
Tu t’abandonnes, sans arrière- pensé
Le sommeil se fait doux, comme le Mohair
Ton souffle apaisé, me conte tes songes
De cette nuit sans ride, il me reste le souvenir
De ces mots retrouvés, ces mots que je croyais égarés à jamais
Il me reste, sur ma peau, l’empreinte de ton parfum
Un parfum nommé…Désir
Kernanet
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D'une succession de mots naissent des phrases qui font des histoires de tout et de rien....
"Alain"