Bris de glace dans la nuit
Sirènes qui hurlent à la mort
Chiens sanglants qui sèment la folie
Et font basculer l’envers du décor
Mares de sang sur les trottoirs
Le cancer s’est emparé de la ville
Les éclairs fusent dans le noir
La liberté tremble en son île
Les barbelés se tendent dans ta chair
Tu sens la morsure de la mort
Ton poing hérissé d’éclats de verre
Se lève pour combattre encore
Le vautour fouille dans tes entrailles
Pour déchirer l’écorce blanche
Jetant tes forces dans la batailles
La tumeur prépare sa revanche
Ses racines plongent dans ton cœur
Et ses doigts lézardent les immeubles
Ses fibres sucent la sève de la peur
Et s’enfoncent dans les ventres encore meubles
Les gorges râlent et les râles se pétrifient
Le silence tombe lourdement comme un drap humide
Sous le linceul on n’entend plus le bruit
Même la peur a l’estomac vide.
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Christophe