Ne t'en va pas vers le suprême exil
avant de me déchiffrer
les hiéroglyphes de notre amour.

Dis, par quelle magie ton coeur
a t-il réinventé ma gueule?
Pourquoi au carrefour de nos lèvres
le monde devient-il si petit?
Comment tes doigts sont-ils devenus
l'Agoué sur la mer de mes sens
et le legba debout
aux portes de mes invisibles?


Mais pourquoi l'amour ne peut-il être
une vieille rue à sens unique?
Pourquoi au terme de nos plaintes,
la distance magique
de nos regards à nos étreintes
est-elle si kilométrique?
Qui , entre nos désirs,
rêves et sentiments,
a placé sans mot dire
des bombes à retardement?

Ne me précède pas
dans les bras du trépas,
car jamais je n'ai vu le soleil se lever
sans l'apport de tes yeux
ou la tombée d'une nuit
sans l'éloignement de ta lumière.
C'est dans les doubles mets
de tes sourires et de tes morsures
que mon bonheur se reconnait
Ne pars pas avant moi,
ô ma tendre blessure.

Notes
Agwe: dieu de la mer(mythologie vaudou)
Legba: Le dieu qui ouvre les barrières(mythologie vaudou)



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Des images et une association de mots originales qui valent leur pesant de poésie...
J'aime ta plume et cette première lecture!

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Prière ne pas remonter mes anciens textes, merci
Le tagastin: quand on vit d'amour et de vers, il faut assumer ses coliques!

Un regard très personnel (donc, unique) posé sur tes propres sentiments, que j'ai adoré lire !

Poésie et supplique très émouvante
Ne pas voir l'autre partir avant ...


Amitiés

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Christophe