Bari a écrit :
La gazelle du désert à l’ébène chevelure
Nattée sur la poitrine couleur ambre pur
Parfumée d’encense à l’odeur du jasmin
Que l’air recèle et épand sur son chemin
Sa silhouette aux fines lignes de sirène
Tel un mannequin des grands couturiers
Vêtue d’un voile coutumier d’indigène
En allure innée des vigoureux guerriers
Seule, debout sur la dune les bras croisés
Scrutant le désert à l’ombre des palmiers
L’esprit dans l’immense espace emporté
A l’affût du moindre signe du bien aimé
Que les chemins fuyants avaient amené
Depuis plusieurs pleines lunes révolues
Vers ces horizons aux nuages enluminés
Derrière les confins oubliés et inconnus
Ses soyeuses romances brisent le silence
Quand les échos amplifient la résonance
A travers les creux des dunes endormies
Que les doux vents bercent jours et nuits
Dans son bel oasis l’eau claire des puits
Fraîche bienfait précieux don divin vital
Source de vie étanche la soif des méharis
Maîtres du désert au corps monumental
Rym la gazelle est le surnom de la belle
Elevée au milieu de ses sobres chamelles
Par de chaudes larmes elle brûle d’envie
Elle pleure ces moments loin de son ami
Le cœur étroit l’esprit d’une puissante foi
En l’attente de ce jour que sacrerait la joie.