Une dame imposante, entrée dans l'autocar
Bondé, cherchait des yeux un endroit où s'asseoir.
Les jeunes gens présents assis sur leurs banquettes
Snobaient royalement de ses yeux la requête .
Or, mon âge oubliant - je fus bien élevé -
J'ai ôté mon chapeau et je me suis levé.
Comme elle persistait à demeurer debout,
Je m'adressai à elle en lui montrant le bout
De siège dont luisait la moleskine noire:
« Madame, n'avez vous point de quoi vous asseoir ? »
« Certes » répondit-elle, « et au ciel j'en rend grâce ,
Mais ne puis LE poser dedans si peu d'espace.
Malgré vos cheveux blancs, n'êtes qu'un malappris
Car, de m'offrir si peu, qu'est ce qui vous a pris ? »
Peut-être dira-t-on mon tempérament fade
Mais je n'ai pas bronché devant la rebuffade
Et en la saluant je suis resté de glace,
J'ai remis mon chapeau et regagné ma place.
Quitte à paraître sot à plus jeune que moi
J'offre toujours ma place aux femmes chaque fois
Je ne vais pas changer la vie que j'ai choisie.
Elle me déplairait sans cette courtoisie.
Adn 09.07.2009
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