J’ai vécu trois cents ans
Et un grand coup de vent
A couché mon feuillage,
Les oiseaux se sont tus
Ils ne reviendront plus
Goûter mes fruits charnus,
Mes racines sont à l’air
Eloignées de ma terre,
Je ne peux que me taire…
J’ai vécu trois cents ans
Et une main de géant
Me plonge dans le néant,
Je sens mon cœur frémir
Et je ne peux rugir
Je ne peux que mourir…
Je sens toujours ses mains,
Près de moi elle se tient
Mais elle ne peut plus rien,
Elle cueille un de mes fruits
Et dans la terre l’enfouit
Le plongeant dans la nuit,
Je ne peux que sourire
Et me laisser partir,
J’ai vu mon avenir…
Martine
16/06/2013