Une journée ordinaire
Je file ma clé à l’huissier
Et file à l’anglaise
A la conquête, d’un bas de laine
Consoler une héritière, dans la peine.
Porte close, l’héritière se défile
Dernier recours, je file à la banque
Capturer des espèces rares
Le banquier manque d’humour et capture mon chéquier.
Direction le tapis vert
Le costard à l’entrée, à une mauvaise vue
Et me dit d’aller me faire voir
Je suis tricard, le crédit est fermé.
Chez ma tante, j’accroche ma montre
Un sandwich et un ticket de bus
Je file vers l’Eldorado
Vincennes et ses canassons.
Saloperie de bourrins
M’ont bouffés mon pécule
A défaut de toucher le pactole
Je touche le fond et rentre piedibus.
J’devrai pas sortir le soir
Les bas fonds sont mal fréquentés
Quatre loubards commandités
Pour me rafraîchir la mémoire.
A coup de battes de base ball
Veulent me péter les guitares
Et me refaire le portrait
Ma gueule d’ange j’y tiens.
La peur me donne des ailes
A force de sauter les repas
Je suis léger comme l’air
Dans l’atmosphère je m’évapore.
Je retrouve ma mansarde
La porte n’est pas fermée
Faites-moi pensé à engueuler l’huissier
Par les temps qui courent, ce n’est pas prudent.
Assise sur ma paillasse, rongée par les remords
Mon héritière, m’attend morte d’angoisse
Demain sera un autre jour………………………………… !!
Kernanet
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D'une succession de mots naissent des phrases qui font des histoires de tout et de rien....
"Alain"