Le silence glissait sur les dalles humides
Et le carrosse doré semblait évoluer
Entre deux haies lumineuses de sylphides
Vers quelque lieu ensorcelé
La pleine lune se reflétait dans le champagne
Eblouissant les vampires qui battaient la campagne
Elle m'est apparue
Sous une pluie d'étoiles
Voile noir sur sa peau nue
Dans lumière sidérale
Des mains se tendaient hors des marécages
Comme une haie d'honneur, formant un sillage
Les torches dessinaient des figures païennes
En cercles de feu sur les ventres des hyènes
Elle se tenait là , au centre du cauchemard
Une lame d'acier contre sa cuisse d'ivoire
Elle fit glisser
Son voile à ses pieds
Son corps resplendit
Baigné par la nuit
Sortis des tombes, les esprits échauffés
Venaient participer au festin macabre
Tandis que les loups et les chiens égarés
Tentaient de violer les statues de marbre
Soudain, sonnant l'heure du sacrifice
La prêtresse vint faire son office
Quand son poignard
Plongea dans mon cœur
II était trop tard
Pour comprendre l'horreur
De cette magie noire
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Christophe