Comme le ciel je voudrai
Couvrir toutes les forêts
D’un grand coup de tonnerre,
Et pouvoir sur la terre
Déverser ma colère,
Noyer de mes torrents
Le moindre sentiment,
Chasser de mon azur
La dernière blessure,
Ma foudre aveuglerait
Les mots et les secrets,
Qui ne sont que velléités
S’ils sont ensuite reniés,
Mais je ne suis pas le ciel,
Je ne suis que le miel,
Je ne sais que pardonner
Et ma colère ranger,
Ne m’en veux pas mon cœur,
Quelquefois la douleur
Est tellement terrifiante,
Qu’elle devient humiliante
Et qu’il faut pour la fuir
Par des mots la traduire.
Martine
08/06/2013