Le temps, concept inventé par l’homme, perception fugace commune à chacun d’entre nous. Un soir le temps s’est arrêté, comme un arrêt sur image, le temps d’un baiser, le monde s’écroule tout autour de nous, il ne reste que deux cœurs qui battent à l’unisson, la rencontre de deux âmes, l’envie qui se transmet d’un corps à l’autre. Une alchimie de sentiments confus se déchainant envers et contre tout, une étincelle à peine perceptible et incontrôlable. Les heures paraissent des minutes, les minutes paraissent des secondes, une course effrénée contre une horloge cruelle qui nous projette vers un futur inconnu. L’espoir nous mène, nous entraine vers l’inconnu, à la recherche du bonheur et de l’idéal. Les souvenirs sont cruels, ils sont tout ce qu’il nous reste, ils nous rappellent des moments de bonheur révolus et un présent vide. Je revois son visage sans cesse, une pellicule qui tourne en boucle sur nos moments ensembles, omniprésente dans mes pensées. Je ne sais pas pourquoi il m’a plu, lui plus que d’autres, c’était un tout, un feeling particulier dans l’air. Mes yeux ont bavés sur lui, affamés par ce délice visuel, une irrésistible attraction m’a liée à lui. Comme une promesse de fidélité lors du contact avec sa peau. Il n’y a rien de rationnel, rien de logique, tout est physique et chimique. Il m’attire comme un aimant, je ne peux pas lui résister et je reconnais être faible, si faible au point de tout lui accorder. Je lui promettrais la lune sans jamais pouvoir la lui donner seulement pour le retenir, je deviendrais une autre pour qu’il me remarque, je resterais moi-même pour qu’il m’apprécie. Je dirais oui pour lui faire plaisir, je lui dirais non pour aller dans son sens, luttant pour ne pas réfléchir. Un soir, dans un hôtel, une chambre si simple mais qui devient tout un monde parce qu’IL est là, à mes côtés. Un endroit banal deviendrait magique par sa présence, par son aura étourdissante. J’ai l’impression d’avoir oublié quelque chose dans cette chambre d’hôtel, en y réfléchissant bien j’y laisse le souvenir d’une merveilleuse nuit. Il m’a plu dès la première seconde et bien plus encore… Comment peut-il oublier cette soirée si surprenante, mêlant timidité, complicité, comment peut-il oublier cette nuit de tendresse, de désir et de sensualité ? Comme si ce n’était rien, rien d’important, aussi simple qu’une lettre à la poste. Comment a-t-on pu être si liés et à présent si éloignés ? Je lui donné une importance que lui ne me donneras jamais.