En préliminaire, je ne suis pas enseignant retraité, donc pas juge et parti
Les enseignants français aimeraient bien qu'on parle d'eux de cette manière de temps en temps
On les considère trop comme des nantis, pleins de vacances, et avec des horaires légers, pour un travail finalement pas tuant. Pendant des années, on en a fait des parias, presque des parasites. Que n'a-t-on pas entendu sur eux.
Alors, les vilipendeurs de profs des écoles, des collèges et de lycée, avant de baver votre venin, acceptez de vous colleter à la réalité:
Venez donc affronter une classe d'élèves pas motivés, où dans laquelle quelques mauvaises têtes suffisent à gâcher le bonheur d'enseigner.
Venez vous colleter avec les leçons à préparer, les copies à corriger, les réunions administratives, les réunions avec les parents
Venez vous colleter avec les injures des élèves et des mêmes parents qui renoncent à tout effort éducatif et civique de base pour vous faire peser cette charge sur les épaules et se décharger sur vous des responsabilités qui sont les leurs à partir du moment où ils ont décidé d'être parents.
Venez vous colleter avec ces décideurs de l'Education Nationale, inspecteurs et autres, qui jugent, qui notent, qui prétendent enseigner comment il faut enseigner alors que beaucoup sont devenus ce qu'ils sont parce qu'ils ont compris qu'ils étaient incapables d'enseigner ou ont refusé d'assumer la pression du travail de la charge.
Venez vous colleter avec des programmes qui deviennent incohérents dans certaines matières qu'ils ravagent, avec des contraintes de sécurité parapluie ou des restrictions budgétaires de fonctionnement qui vous empêchent de réaliser des expériences réelles, bien plus pédagogiques et marquantes que des simulations.
J'aimerais que chacun des détracteurs de nos enseignants passent une année scolaire à affronter une classe et les à -côtés du boulot. Et j'aimerais bien avoir la statistique de ceux qui iraient au bout de leur tâche sans lâcher prise ou sans avoir d'arrêt maladie.
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Science sans conscience n'est que ruine de l'âme (Rabelais)