L’éminence de feu fulmine sa lave
comme pour se moquer du monde…
Sur le sol asséché dégouline sa bave
qui brûle furieusement la terre féconde…
Les futaies contorsionnées hurlent la peur
en leur bois dévoré et leur feuillage mort…
Les âmes désemparées vivent l’horreur,
se questionnant sur leur sinistre sort…
Les villages condamnés se vident
avant l’ultime anéantissement…
L’air caustique, bouillant et aride
change les nuages en amas sanglants…
Face à cette géhenne qui domine
et que l’humain ne peut enrayer,
le soleil blafard fait triste mine,
caché par les nimbus rouges et esseulé.
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La peinture est une poésie qui se voit au lieu de se sentir et la poésie est une peinture qui se sent au lieu de se voir. (Léonard de Vinci)