Je déambulais dans les étroites rues…
Des trombes d’eau ininterrompues
déguisaient les pelouses en terre glaise…
La foule grouillante filait à l’anglaise…
Presque solitaire, mais à mon aise,
Je contemplais les platanes suant l’eau des cieux.
Les caniveaux combattaient les flots insidieux…
Les roues des voitures mimaient les fontaines…
Les lueurs citadines jouaient au croque-mitaine
dans l’alliage des ombres et des scintillements…
Les lucarnes des gratte-ciel s’embuaient…
Les âmes réfractaires qui narguaient les éléments
essuyaient leurs faciès émoussés qui dégoulinaient…
Les vapeurs étreignaient les ultimes élans du jour…
N’ayant que le lendemain comme unique secours…
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La peinture est une poésie qui se voit au lieu de se sentir et la poésie est une peinture qui se sent au lieu de se voir. (Léonard de Vinci)