On dirait un ciel, clair, emperlé de nuages ;
Ton ventre, un lit empli de laines et de foins.
Un drap où dorment, las, sur de roses sainfoins,
De pâles, doux rideaux en grappes de voilages.

Sur un pré tendre et doux, parsemé de ruisseaux,
Au blanc immaculé, d’étoffes aux tétines,
S’écoule un ru joyeux que bercent, enfantines,
Quelques vagues en nids sauvages d’arbrisseaux.

Je sais un autre ciel, plus profond et plus sombre,
Ton dos, couleur encens où la Lune s’obombre
Et jette sur tes flancs son étoffe en velours.

Je sais tellement plus, mon ange et je m’allonge,
Suave, étrange fleur contre ton charme, sourd
Et me balance aux flots que ton souffle prolonge.


Texte protégé - 20.05.2013

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"La poésie est la langue complète, la langue par excellence, qui saisit l'homme par son humanité tout entière, idée pour l'esprit, sentiment pour l'âme, image pour l'imagination, et musique pour l'oreille". - Alphonse De Lamartine

Des mots sensuels très doux j'adoreee

Une sensualité naturelle sur les deux côtés d'un amour et en son creux "souffle approfondi"...
Ou si tu veux une sensualité fort bien ciselée...
C'est les deux en fait, après trois lectures!
Merci

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Prière ne pas remonter mes anciens textes, merci
Le tagastin: quand on vit d'amour et de vers, il faut assumer ses coliques!

un félin qui inspire
si beau sonnet

bcp de talent !

bravo

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Bonjour Lebaladin

sonnet à un chat ! un magnifique tableau peind aux couleurs de la sensualité.

Amicalement Franie

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Savannah, Candidao, Cyrael, Franie,

Merci pour le temps passé à me lire et me commenter...

Il fallait en effet préciser qu'il sagissait d'un chat, car ton sonnet aurait pu aussi bien s'adresser à une femme, féline et tendre. C'est beau.

Mona,

Quelques lectrices avisées et attentives, m'ont fait à maintes reprises sur plusieurs sites de poésie cette réflexion sur mes sonnets aux chats (l'une d'entre elle m'ayant même dit qu'il était dommage que ceux-ci ne soient pas dédiés aux femmes plutôt qu'aux chats).

Je crois que mes choix lexicaux ne sont pas innocents... et que quelque part c'est aussi la femme que je célèbre dans ces poèmes.