D'une valse lumière.
VIDEO Elle fendit l’air, d’un doigt juste mimé
Allumant de lucioles la place réverbères
De la porte cochère dans l’ombre repliée
Regardait les passants intrigués au mystère.
Elle avait l’œil inquiet mais le cœur fugitif
Qui trottait à l’appel riant de ce qui luit
Trémoussant de ses pieds le concert captif
Ou le rêve s’emporte de musiques sans bruit.
Elle dansait, un, deux, trois, mélancolie figée,
Retenait de ses mains tout ce qui fut d’espace
Hésitait au besoin d’en pourfendre la grâce
Rajustant satin rose au ballet de ses pieds.
Quand la scène fut libre enfin à tous miracles
Citadins endormis sous leurs voiles de nuit
Tourbillon de lumière elle brisa l’interdit
Et glissa d’envolées son âme d’un spectacle.
Elle dansait comme on marche sur des perles de pluies
Son corps déployait de ses spires la lumière
La beauté de l’ailleurs dont les heures s’indiffèrent
Et que l’instant se cherche dans une âme à tout prix.
Elle tournoyait sans fin de ses ailes d’oiseaux
Et fouillait de ses jambes les vents à renverser
Au plus beau de son être je la vis s’élever
Elle qui fut de ma plume l’encre de mes pensées.
D’une valse élégante et de bras balancés
Elle offrait d’existence à la Magie du Ciel
Sur des rondes d’Amour et baisers de papiers
Tout ce que de nature en soifs buvaient d’elle.
Et là , moi, poète de l’incertain
Oui, incertitude première
J’ai griffonné en parchemin
Tout ce qui de l’humain se retient,
Et j’ai pensé : - « enfin » !
- « Enfin, elle rêve, oui, elle rêve »
Sommes-nous, hier, aujourd’hui, demain,
L’Ailleurs est-il si loin,
Qu’il faille un banc de pierre
Pour asseoir aux réverbères
Tout ce qui de lumières s’éteint ?
* Aïna
20 Mai 2013.