MAIS CERTES ... il y a
Mais certes, il y a … !
Il y a des printemps ressemblant à l’automne,
Des lilas défleuris qui n’ont plus de parfum,
Mornes coquelicots d’un rouge sang atone
Effeuillés et mourants, aux chemins importuns.
Il y a des jours gris, des heures monotones
Des bourgeons non éclos, sève privée à cœur
Et des roses flétries que la pluie déboutonne
Avant que d’avoir pu s’offrir à la chaleur.
Il y a les relents de larmes qui frissonnent
Sur les écrits mort-nés d’une plume à l’arrêt
Et des pages noircies où la mine crayonne
Le vide de ses mots devenus sans attrait.
Et tout comme un poisson hors de l’eau s’époumone
Asphyxié , étouffé …de n’avoir plus d’envie
Suffoque lentement ce temps qui déraisonne
Éperdu de savoir que le rêve s’enfuit…!
Mais certes, il y a, où les herbes foisonnent
Toute une liberté d’évasion, de couleurs
Folâtrant à loisir où les fleurs tourbillonnent
S’ensoleillant d’éclats devenus bienfaiteurs.
Aux murmures du vent, aux beaux jours qui résonnent
Il y a tous les chants du printemps réjoui
S’évadant au sentier où la terre bouillonne
De ce futur accord d’un renouveau de vie !
Le 4 mai 2013
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« La poésie - par des voies inégales et feutrées - nous mène vers la pointe du jour au pays de la première fois.  »
de Andrée Chedid