Ce que d'une aile se crée .....
* Musique Jérémy Soule and Julian Soule.
On eût dit qu’elle portait tout ce que revêt l’ombre
Assise au banc des nuits sous l’astre fragmenté
Dans les vides dressés effrayants de ses tombes
Bavant ce que de rage les enfers aboyaient.
Elle visitait ce que l’Ange combattait en esprit
Et creusait des abîmes à ses gouffres de songes
Initiant à l’obstacle les chemins qui sont pris
Telle une vérité dont le doute se ronge.
A ce trouble néant, effrayant de tempêtes
J’écoutais ce que mots hurlaient de tremblements
Dans l’errance domptée où le deuil se prête
D’une triste lueur accrochée au vivant.
A ses verrous fermés sur des rêves de cimes
Elle donnait en hurlant ses derniers coups de pieds
Au fragile dormant inspiré de ses rimes
Quelle visitait la nuit en points noirs fixés.
L’informe se détache au prodige silence
C’est l’heure ou tout, d’un bruit s’effarouche et se perd
Dans l’éther accalmie le temps fût sa cadence,
Ou l’éclipse secondes a des heures agrandies.
Ce que d’un Rien, d’un Tout, elle fit son approche
Méditant que le monde s’écrivait trait d’union
Au brasier qui grandit de passion destruction
Elle fouillait dans l’atome le béant de ses poches.
Elle pensait au réel ce que toute vie rêve
Retenant de l’esprit ses voyages étrangers
Ou les vers s’abritent aux raisons d’une fièvre
Qui s’effrayait aux souffles de ses vents d’alizés.
Testament rédigé au dogme des idées
Elle avait ce que l’Ange refuse de prières
Au dictat pressé d’inventer l’éphémère
Et punir l’immuable de son éternité.
Et lorsque se pleure la solitude amère
De sa plume de sang à son cœur encrier
Elle arrache à l’enfant aquilon par ses pères
Une larme de mal quand le bien fût donné.
Elle, fût elle raison à chercher ?
* Aïna.