Dieu, le temps passa tellement vite.
Dieu, le temps passa tellement vite.
Nous en avons parcouru des plaines,
Nous en avons gravi des montagnes,
Soulevé des voiles de misaine,
Imaginé des rêves que l’on gagne.
Dieu, le temps passa tellement vite
Qu’on se souvient de l’ancienne ferveur
Quand nous aimions que la vie s’agite :
Marionnettes, nous mimions le bonheur.
Il y a ces ombres dans les buissons
Perfides qui nous affolaient hier ;
En mai quand grésillaient les hannetons
Dominant nos peurs, nous jouions les fiers.
Quand bien même avons- nous su grandir…
L’enfance rétive ne peut se taire
Réveillant un à un de vieux soupirs :
Ces fantômes exhumés de la terre.
Nous avons humé tant de pétales
Recueillant le nectar des corolles,
Abordant en ces contrées distales
Que nos lèvres posées rendaient folles.
Dieu, le temps passa tellement vite !
A-t-il tenu toutes ses promesses ?
Aujourd’hui des tourments nous agitent
Et l’âme met ses feux de détresse.
Pierre WATTEBLED- le 16-04-2013.
----------------