ernest était seul , si seul
La main posée sur la crosse de son fusil
Accompagné , étranglé par sa maladie
Acceptant désormais le chemin des oublis
Les levers d'aurores sur des lacs délicats
Les parfums de rivières venant de l'au delÃ
Pleurant seul , si seul
Il se rappelait les lisières parfumées
Les grand chênes , les maulnes éppleurés
Et les vents blonds des feuilles quand l'automne les fouétaient
Les sangs longs des deuils quand les hommes se mourraient
Et tant de lumières , de temps
Et tant de prières , de chants
Le vent soufflait sur l'est
Et seul était Ernest
Il se rappelait les hommes fauchés par la faux
Les hommes tués par d'autres pour leurs idéaux
Les terres brülées de cent et milles jeunes au combat
Les civières usées de tant et si fébriles jeunes ici bà s
Et lui seul , si seul
Ernest était seul , si seul
Seul avec son fusil
Et sa maladie
Jours après jours elle l'étranglait
Tours après tours elle l'étreignait
Brisant la musique de son triste corps
Feignant la symphonique et ses accords
Si seul , si si seul
il y eut un reste de vent volage
Pas assez pour effleurer son visage
Il ne le sentit pas , pas plus que le reste
Pas plus que ce souffle venu de l'est
il regardait juste passer les pages
Simples et comme lui si modeste
Et les restes de vies d'autres rivages
Il versa une larme
Et serra son arme
Il regarda les cieux
Ferma les yeux
le vent soufflait
Lui souffrait
Les cartouches étaient prêtes
Ernest regarda par la fenêtre
En la seconde ,
Au monde ,
Dit adieu
Et fit feu !
ernest était seul , si seul
Il ne restait plus qu'un vent venu de l'est
Un vieil homme perdu dans sa veste
Et une fumée d'un canon brûlant s'envolant vers l'ouest
Vers un ailleurs , un horizon rejoignant des bateaux et leurs hommes
Des enfants qui sur les mers s'endorment en rêvant a des pêches miraculeuses
Où toutes les fins finissent sur des aubes heureuses
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la nostalgie est un bouquet de fleurs enfoui au fond de votre coeur ,
qui vous embaume quand remontent les souvenirs du bonheur ,
yohann