Dans la roseraie de mon cœur,
Amours mortes du passé dorment,
Des chagrins ou des joies énormes,
Comme ruines de vieux bonheurs.
Le temps les efface et déforme
Les souvenirs et les malheurs,
Qui ont fait ma vie aux couleurs
De la fleur fanée et difforme.
Les moments remplis de douceur
De toutes ces années s’endorment,
Dans ma mémoire se transforment
En regrets teintés de noirceur.
Et dans mon présent uniforme,
Je meurs, étouffé de langueur,
Craignant quotidien sans vigueur,
Sans odeur, sans saveur, informe.
Seules joies reviennent en chœur
Tous ces moments tendres sans norme
Qui possible futur reforment
Dans la roseraie de mon cœur.
Le 11 août 2010
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Science sans conscience n'est que ruine de l'âme (Rabelais)