Au clair de la lune
Mon pauvre ami Pierrot, tu as été si triste
Qu’ils aient osé poser leurs gros pieds sur ta lune
Sans seulement penser que cela t’importune
De les voir s’imposer ainsi que des touristes.
Elle était ton amie, ta déesse, ta muse,
Le cri de ralliement de tes voisins en peine,
Ceux qui, il faut le dire, étaient un peu sans-gêne
A toujours t’implorer, même sans une excuse.
Mais tu n’as plus le cœur, par les beaux clair de lune,
De sortir de chez toi pour leur donner ta plume.
Tu es anéanti, triste et plein d’amertume :
Ton bel astre est fâché, si grande est sa rancune !
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