Vénérer ton corps, encor aujourd’hui.
Vénérer ton corps, encor aujourd’hui.
MĂŞme si je sais que tu vis quelque part
Et que certainement tu es heureuse
C’est toujours dur ce temps qui nous sépare
C’est fou combien l’absence est pernicieuse.
Un jour on part et jamais ne revient
Au temps déchiré flottent des lambeaux
De vie passée dont il ne reste rien
Qu’un souvenir qui attise nos maux.
A ne pouvoir se caresser, on meurt
A petit feu, étouffés par les cendres
De nos amours, livrées au vent semeur
Qui raffute les plaines de novembre.
Je me force Ă croire en un au-delĂ ,
Poussant la barrière du vieux cimetière
Fondant ma foi au vernis de ta croix :
Revoir ton sourire, passer la frontière.
Il faudra que j’apprenne ton chemin
Les saisons multiples de ton ailleurs
Qui flirtent sans vergogne aux clairs matins :
Aux bras énamourés d’un ciel trompeur.
J’aurais préféré, éternellement,
Te garder et t’aimer toute une vie,
Sans jamais vieillir, rester ton amant,
Vénérer ton corps encor aujourd’hui.
Pierre WATTEBLED- 25 mars 2013.
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