La rivière des pleurs
Entends-tu murmurer
Les âmes tourmentées
Et les cœurs chavirés,
Qui viennent s’abreuver
A son sein nourricier,
Le courant incessant
De ses flots débordants,
Entraîne dans ses veines
Les douleurs et les peines
Des êtres qui s’y traînent,
Certains repartent repus
D’autres encore, abattus,
De n’avoir pu poser
Leurs plus noires pensées
Sur les rives encombrées,
Au fond des marécages
S’empilent toutes les cages,
De tous les malheureux
Délivrés et heureux,
Repartis seuls, ou bien à deux,
Et contemplant les cieux,
Que les étoiles d’un pieu
Transpercent sans regret,
Moi je pense à tes yeux
Rieurs et malicieux,
Je te cherche sur les berges,
En abritant le cierge
Qui éclaire ma nuit.
Seule ta main permettra
De retrouver mes pas,
Martine Alliot Miranda
24/03/2013
