Je me suis arrêté au bord de la rivière ,
Après avoir marché sans savoir où aller ,
Puis je me suis assis sur une blanche pierre ,
Appréciant cette rivière pour sa passivité.
Elle allait , nonchalante , comme pour musarder ,
A travers de grands champs scintillant de rosée ,
Sous le soleil levant d'une nouvelle journée
Repeignant l'horizon de couleurs mordorées.
Bordée d'une double haie de ces arbres centenaires ,
Au feuillage frissonnant d'une nuit juste finie ,
Cette rivière matinale et plus que millénaire ,
A travers tous ces siècles est symbole de vie.
N'en a-t-elle pas vécu d'innombrables conflits ,
En étant bien souvent une simple spectatrice ?
Et même si aujourd'hui , en restant dans son lit ,
Je ne peux découvrir ses multiples cicatrices ,
Cette paisible rivière , dans ce havre de paix ,
Renferme sûrement en elle de bien grandes douleurs.
Mais ce n'est plus le temps de fouiller le passé ,
La rivière apaisante est l'image du bonheur ,
Et moi qui suis perdu dans ce monde cruel ,
Au sortir d'un amour qui me remplie de peine ,
Je regarde la rivière et m'engloutis en elle ,
Retrouvant le salut d'une vie bien trop vaine.

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C'est beau d'être seul(e).
Être seul(e)ne signifie pas être solitaire.
Cela signifie que l'esprit ne vit pas sous influence et qu'il n'est pas pollué
par la société.
[Jiddu Krishnamurti]