Le très vaste océan ouvert sur l’aventure
Attirait cette femme éprise d’autres cieux.
Un marin, sur son banc, réparant la voilure,
Lui tenait, de sa flamme, un discours audacieux.
Douce Amie effrayée au son de la mâture
Ne voyez point cet être en matelot grincheux
Mais soyez employée à changer sa nature
En laissant apparaître un regard chaleureux.
Engagez dès demain votre nouvelle vie
En prenant ce chemin qui vous fait tant envie ;
Puis laissez que l’écume embellisse le flot.
Le marin est patient mais sait prendre la vague,
Quand souffle le bon vent au loin de la madrague ;
Quittez donc ce costume et changez de boulot.