NĂ© des sangs de quelque dieu,
Je suis cet Amant silencieux
Tout parcouru de transes,
Cet homme brûlant de ces feux
Qui au fond de lui lĂ dansent ;
Je suis ce corps jetant son âme
Au fond d’un puits d’indifférence
OĂą se mirent par intermittence
Des lunes blondes sans retour…
Il y a pourtant de l’Amour
Dans les irisées brillances
De ce sang comme velours
Aux Ă©ternelles bouillances ;
Il y a ces chants au point du jour,
Il y a ces battements de cœur,
Il y a même ces espérances
En ronds dans l’eau le soir venant…
Pourquoi faut-il aimer d’Amour,
Pourquoi faut-il que l'on se meure,
Lorsque l’on n’a aucune chance
Et que le miroir se change
En longues rides de désespoir ?!
Ainsi brûle cette chair
En des nuits qui ne sont pas Ă Nous,
Je suis cet Amant sur la terre
Toujours fidèle au rendez-vous;
Je vais, je viens et j’erre
Et je la recherche Ă genoux
Avec ces regards en lisière
De mes yeux devenus fous…
Cette Femme en moi se perd,
Je mets l’Olympe à ses genoux,
Serais-je un dieu là qui espère
Ce qu’elle veut ignorer toujours ?
Parfois des larmes s’exaspèrent
Et montent Ă mes yeux tout Ă coup,
Un dieu, un homme n’a pas de terre
Et part au fond de ne je sais où…
Le Temps, le Temps ne peut rien y faire,
Elle s’en va si loin de tout,
Et je me damne, et je me perds
Au fond des Galaxies des Fous…
Jacques Hiers
Texte déposé. Tous droits réservés.
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