"Et rien n'était chimère
Dans le vert de ses yeux ..." Adamo
PHANTASMES
A l'aube ce matin j'ai cru voir dans tes yeux
D'immenses lacs verdâtres
Superposés sous les nuages
Et de grands oiseaux blancs
Entre les eaux volant
Et parfois traversant
Leurs étendues limpides
Et j'entendais alors
Un grand tonnerre de clapotis
Et le soleil à peine à l'horizon
Incendiait les anneaux
Laissés sur leur passage
Puis des gerbes d'eau pâle
Y retombaient encore
De chaque plume des oiseaux
Dans tes yeux ce matin j'ai cru voir
Des champs d'herbes gelées
Sous des sillons d'étoiles
Des ombres y passant
Ombres de nulle chose
J'ai cru voir basculer
Et se mouvoir vers les étoiles
Les prairies blanchissantes
Le ciel devenant clair
Tandis que sur la terre
Le printemps surgissait
En mille fleurs brillantes
J'ai cru voir dans tes yeux
La blondeur du bonheur
Comme une succession multiple
De tendres vallonnements
Le soleil irradiant
Ébouriffant les arbres
Et le vent mollement
Jouant dans les herbages
Et des nuages verts
Descendant vers la plaine
S'amoncelant près des étangs
Où de fragiles plantes
Se mettaient à danser
Et s’en venait l’été
Dépôt SCAM
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