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     Le Loup et le Lapin
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Expéditeur Conversation
Lanalia
Envoyé le :  8/3/2013 0:41
Plume de soie
Inscrit le: 13/3/2007
De:
Envois: 115
Le Loup et le Lapin
Pour ceux qui s'y connaissent un peu en manga, ce texte a été écrit comme un fanfic dédié au manga "card captor sakura". Ne pas connaitre n'est pas une contrainte à la lecture de mon histoire, peut-être juste à la compréhension de la toute fin (sans que cela soit gênant non plus). Sachez juste que, dans le manga cité plus haut, les protagonistes principaux se haïssent, puis s'apprécient avant de s'aimer.

Pour le reste, je vous laisse lire...


~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~


Le futur…Le passé…

La mort…La vie…

La douleur…La chaleur…


La présence de quelqu’un… Dans le froid de la solitude…


Le présent…Maintenant. Et en même temps, bien avant. Avant que tout cela ne commence.
Bien avant que l’homme n’est foulé cette terre sacrée.
Quand la nature était encore à l’état brut.
Pleine d’espoir pour…

Le futur...

La vie…

La chaleur…


Tu étais là…Tu étais là…

Et je n’étais plus seul.





Le fauve aux reflets bruns chaud fuyait, traqué, dans le sous-bois. Haletant.
Il jeta un rapide regard en arrière mais ne pu voir qu’un mouvement furtif quelques bonds en arrière de lui. Rapide.
Ses yeux froids et durs prirent un instant une teinte de regret. Juste un instant.
Puis il fit face. Un loup.
Grand. Puissant. Indomptable. Son maintient et ses babines retroussées montraient qu’il n’éprouvait aucune peur envers le jeune loup qui lui faisait maintenant face. Juste une envie de tuer.
Le jeune loup, pourtant, n’éprouvait aucune crainte. Face à ce seul adversaire, il se sentait fort. Il pouvait gagner. Il le savait déjà, avant même de faire son premier bond.

Les deux bêtes se menacèrent de leurs crocs immaculés. De leurs grognements caverneux. De leurs regards haineux. Le plus grand s’élança alors sur le jeune loup qui, souplement, s’écarta avant de mordre la nuque du carnassier, presque à mort. Il l’aurait tué. Sur le champ et sans autre forme de procès.
Mais il en fut autrement. Déjà, le reste de la meute qui le poursuivait apparaissait à l’horizon.
D’un bond, il voulu reprendre sa folle fuite dans la nuit, laissant à terre un ennemi empli de haine envers lui. Envers sa différence. Envers tout ce que lui, ne serait jamais.
Cette haine lui permis de mordre. Tout. N’importe quoi. Ce qui passerait assez près. Avant de mourir.
Et ce fut une patte qui se brisa sous cette mâchoire puissante. Le jeune loup poussa une plainte avant de s’enfuir, aussi rapidement que lui permettait maintenant son corps meurtri.
Vers le soleil levant…



~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~


Le jeune loup renifla l’entrée de la petite caverne. Épuisé. Affamé. Assoiffé. Meurtri au plus profond de sa chair et de son âme de loup. Il souhait trouver là un refuge qui lui permettrait de soigner la plaie de sa patte et de retrouver quelques forces. Il leur avait échappé. Il s’était enfuit. Avait quitté le territoire de ce qui avait été sa meute. Elle ne viendrait pas le chercher jusque là. Mais il lui fallait maintenant survivre…

Ne sentant aucun danger, il fit quelques pas dans le creux de la falaise. Après quelques mètres il se figea. Le fond de la caverne venait de révéler un petit animal. Le jeune loup se prépara à bondir pour s’en saisir et en faire son repas, quand un éclat vert l’en empêcha. Il préféra s’approcher, lentement, du frêle petit corps qui tremblait à quelques mètres de lui.
Un lapin.
Un lapin si petit qu’il eut d’abord l’idée que c’était un tout jeune lapereau.
Un dernier rayon de soleil vint alors jouer dans le pelage du petit être. Chaud, soyeux, d’un couleur beige uniforme, ou des teintes miel se perdaient au niveau des oreilles. Le loup n’avait jamais détaillé aussi longtemps un lapin. Vivant.
Puis il ouvrit encore les yeux. D’un vert émeraude, voilé en cet instant de peur et d’autre chose de plus fort encore…
Une sorte de fatalité, se rendit il compte avec stupeur. La même qu’il avait éprouvé en constatant qu’il était différent de ceux de sa meute.
Il regarda encore une fois le petit lapin, puis, se détournant, alla s’avachir dans un coin de la petite caverne. Et s’endormit dans la nuit…

~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~


Il se réveilla en sentant un léger vent près de son museau. Entrouvrant les yeux, il eut la pleine vision de deux oreilles miel et d’un museau rose frémissant à quelques millimètres de sa gueule. Se redressant légèrement, il put voir le lapin caracoler pour rejoindre l’autre côté de la caverne, visiblement apeuré par le réveil de son ennemi naturel. Pourtant, il ne tremblait plus. Il le regardait avec une intense curiosité et juste un soupçon de crainte.
Loup – (chuchotant pour lui-même) A boire…
Sa langue était desséchée. Il avait de la peine à se remettre debout et ne savait pas comment il tiendrait jusqu’à trouver un point d’eau…S’il en trouvait un.
Rouvrant les yeux après un léger vertige, il vit le lapin couleur sable à l’entrée de la grotte. Immobile.
Il fit un pas vers la sortie et cru que la petite bête allait fuir à son approche en la voyant reculer, mais elle se stoppa en même temps que lui. Il refit un pas et le manège recommença. Encore. Et encore. Quand il prit à droite à la sortie, le lapin vint caracoler autour de lui avant de se remettre à sa gauche. Et le loup le suivi. Inlassablement. Sans savoir pourquoi. Simplement, peut-être, pour ne pas quitter l’éclat vert de ses deux émeraudes.
Puis le bruit d’un cours d’eau non loin le fit revenir à la réalité. Il accéléra le pas autant que le pouvait sa blessure et se jeta sur l’eau fraîche, jetant de furtifs regards au lapin qui s’était mis à brouter non loin de lui, lui rappelant sa faim. Il regarda de nouveau le tendre cou de celui qui l’avait mené à l’eau, imagina son sang couler le long de ses babines, dans sa gorge, lui remplissant l’estomac. Un grognement d’envie meurtrière naquit dans sa gorge.
Le lapin releva la tête, une lueur inquiète traversant ses prunelles vertes. Mais il ne regardait pas le jeune loup. Il regardait vers la lisière, y cherchant l’origine du sourd grognement, laissant le regard froid du loup perplexe. Pourquoi cette proie ne semblait elle pas penser que la menace venait de lui ? Il sentit son envie de mordre et de tuer mourir dans sa gorge aussi vite qu’elle s’y était installée. Puis, suivant le petit lapin qui, par précaution, s’était rapproché de lui, il revint vers la caverne.


~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~


Allongé de nouveau dans l’obscure fraîcheur de leur abri, Le loup entreprit de lécher sa blessure. Elle était moche, certes, mais il s’en remettrait. Ce n’était pas la première fois qu’il se cassait une patte… Mais la dernière fois, il n’était pas seul.
Alors qu’il comprenait l’étendu de sa solitude, du fait qu’il ne devait plus compter que sur lui-même, il se demanda comment il allait réussir à regagner des forces. Bien sur, il savait désormais ou trouver de l’eau et ou s’abriter, mais la faim se ferait de plus en plus ressentir au fil des jours… Il poussa un long soupir et ses yeux froids se durcirent encore. Il ne s’abandonnerait pas au désespoir. Ce serait trop faire plaisir à ceux qui avaient voulu sa mort. Il se battrait jusqu’à la fin. Même s’il devait mourir de faim dans cette grotte, ce serais avec sa dignité de loup.
Alors qu’il fermait doucement les yeux, cherchant un repos qu’il souhaitait réparateur, il entendit un crissement continu, entrecoupé de halètements profonds venant de l’extérieur de la grotte. Il se leva, méfiant, et s’approcha silencieusement de l’entrée, babines retroussées, près à bondir sur l’importun qui osait s’approcher de son repaire.
Quand le bruit fut assez proche, il bondit, gueule ouverte, vers son origine. Mais avant d’avoir atteint son but, il reconnu l’éclat vert tourné vers lui, qui, malgré l’instant critique, n’éprouvait toujours aucune peur. Il se contorsionna alors en un puissant mouvement de rein au dessus de la petite bête, pris appuis sur sa patte blessé et retomba dans un hurlement aiguë sur le lapin qui assista à la scène sans pouvoir bouger. Ils roulèrent sur eux mêmes parmi les pétales du cerisier qui surplombait la petite caverne, avant de se stopper, pantelant, à quelques pas de son entrée.
Le jeune loup, pris d’un accès de rage tourna sa mâchoire béante face au petit lapin qui se redressait, près à l’avaler pour satisfaire ce besoin primaire qui faisait de lui un prédateur. Mais là encore, le regard confiant et fataliste du frêle herbivore fit fuir son instinct comme la brise du vent les débarrassait des pétales entremêlés dans leurs fourrures. Il regarda alors la boule de poil couleur sable se relever et s’approcher de ce qui avait du être à l’origine du crissement qui l’avait alerté. Un oiseau mort. Le loup, perplexe, jeta un coup d’œil au lapin qui regardait d’un œil morne la bête morte à côté de lui, puis s’en éloignait pour rejoindre l’ombre de la grotte.
Lui, se jeta dessus. Il déchiqueta la chair froide de l’oiseau à peine plus gros que le petit lapin avec la délectation qu’apportais un jeun forcé. Il se reput de cette viande jusqu’à la dernière bouchée puis alla boire quelques gorgées d’eau à la rivière. Il se sentait mieux. Beaucoup mieux. Pas complètement rassasié - il lui fallait plus que cela - mais satisfait.
Il prit alors le chemin du retour sous le soleil chaud de cette fin d’après midi.

~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~

Il vit le lapin aux reflets de miel couché dans un coin de la grotte, ses petites pattes repliées sous lui. Il dormait du sommeil du juste. Devoir traîner un oiseau mort aussi gros que lui avait du l’éreinter. Sur quelle distance s’était-il épuisé ainsi, juste pour satisfaire l’appétit de son ennemi naturel ? Le jeune loup ne comprenait pas. Il ne comprenait pas pourquoi cet être si faible n’avait pas peur de lui. Pourquoi il ne le fuyait pas comme toute proie normale ? Comme tout être normal, d’ailleurs…Même sa meute l’avait fuit…ou plutôt l’avait forcé, lui, à fuir. Il s’allongea face à la petite bête et la contempla quelques instants.
Un léger bruissement lui indiqua que le sommeil venait de quitter la boule couleur sable. Le loup regarda ses émeraudes s’ouvrir doucement puis le fixer. Sans peur. Il lisait même dans ces yeux un sentiment qui lui réchauffa le cœur. Le sentiment d’être accepté. Mais cet attachement d’un être si faible envers lui ne lui plaisait pas. Il ne voulait plus s’attacher à quiconque et ne souhaitait pas qu’on s’attache à lui. Il avait eu trop mal en étant rejeté par les siens. Ses yeux froids semblaient de l’acier trempé alors qu’il tournait son regard vers le lapin qui s’était maintenant redressé.
Lapin – Peut être n’étiez-vous pas à votre place…
Le loup se figea. S’était la première fois que le lapin lui adressait la parole.
Lapin – (une note amusée dans la voix) Ne soyez pas si surpris, vous ne pensiez quand même pas que les lapins ne savaient pas s’exprimer eux aussi… ?
Sa voix était douce comme un rayon de miel, et le loup perçu le sarcasme derrière la question anodine.
Loup – (froid) Je ne doutais pas qu’ils puissent parler. Je pensais juste que tu devais être muet.
Le regard du lapin pétilla de malice au grand damne du loup qui sentit son enveloppe froide et dure fondre comme neige au soleil. Il se reprit rapidement.
Loup – (d’un ton autoritaire) Alors ? Pourquoi n’as-tu rien dis jusqu’à maintenant ?
Lapin – (d’une petite voix) Je pensais que le grand loup que vous êtes ne s’abaisserait pas à me répondre.
Loup – (surpris) Pourquoi ?
Lapin – (une lueur implacable dans les yeux) Parce que, pour votre espèce, il ne sert à rien de parler avec sa proie autrement que pour lui faire savoir qu’elle va mourir.
Le loup sentit la honte le gagner. Une honte envers son espèce. Envers lui-même, qui avait été comme eux.
Alors qu’il démêlait ses sentiments confus, il vit le lapin s’approcher de lui. Perplexe, il le laissa s’avancer et failli bondir en sentant ses petites pattes se servir de son imposante mâchoire comme d’une échelle. Il se figea alors, ne sachant comment réagir en sentant la petite bête s’appuyer maintenant sur le dessus de son œil, puis sur son oreille. Il fut tenter, un bref instant de folie meurtrière, de se saisir du petit corps et de le couper en deux, mais l’odeur fleuri et la douceur de ce petit corps chaud collé contre sa tête lui fit perdre tout ses moyens.
Enfin, le petit lapin sauta à terre, une fleur de cerisier à la bouche qu’il avait dut retirer des poils du fauve, et entrepris de la grignoter.
Loup – (Perdu) Pourquoi… ?
Le lapin lui jeta un regard interrogateur en finissant avec délectation la petite fleur.
Loup – (Suppliant presque) Pourquoi n’as-tu pas peur des loups ?
Il regarda le lapin qui n’éprouvait aucune crainte envers lui, envers sa qualité de prédateur. Il se sentait comme un louveteau qui, après avoir vaincu ses frères et sœurs au combat, se faisait remettre à sa place en voulant combattre plus fort que lui. Il avait l’impression que ce lapin vengeait tout les autres qu’il avait pu dévorer par le passé.
Lapin – J’ai peur des loups. J’ai peur de votre espèce. De tout ce que vous représentez pour l’ensemble des herbivores. Parce que nous avons tous, un jour, peur de mourir.
Loup – Alors pourquoi n’as-tu pas peur de moi ? Je suis un loup ! Je suis un des leurs…
Lapin – non. Vous n’êtes pas comme eux. Vous n’êtes pas un loup.
Le jeune fauve sentit grandir en lui un puissant sentiment de rage. Comment cet être ridicule pouvait-il dire qu’il n’était pas un loup ? Il sentit de nouveau son envie de mordre, de détruire, de déchirer la chair de ce corps chaud qui lui faisait face. Mais avant qu’il n’ai pu mettre ses actes en actions, le lapin répliqua.
Lapin – vous n’êtes pas un loup comme les autres.
Loup – (toujours empli de haine, mais curieux maintenant) Ah bon ? Et à quoi vois-tu ça ?
Lapin – (sérieux) Parce que je ne serais plus là si vous en étiez vraiment un, au plus profond de vous.
Le jeune loup sentit sa rage le quitter.
Loup – Que veux-tu dire ?
Lapin – (regardant la patte blessée) Si vous aviez voulu me tuer, vous auriez pu le faire en entrant ici la première fois, malgré votre blessure. Mais vous ne l’avez pas fais. (Regardant la gueule du loup) Vous auriez pu aussi me broyer en deux lorsque je suis monté sur vous tout à l’heure. Mais vous n’en avez rien fais. (Regardant ses yeux froids traversés de doute) Vous auriez pu me tuer mille fois au cours de ces deux derniers jours, mais là encore, vous n’avez jamais rien tenté. (Voyant l’expression de défis apparaître dans les yeux du carnassier) Oh ! bien sur, je ne doute pas que l’envie ne vous à pas traversé de le faire. Après tout, vos parents étaient, eux, de la race des loups qui n’on aucuns scrupules à nous décimer… Mais à chaque fois, vous vous êtes retenu. Ce qui fait de vous un loup différent…
Loup – (hurlant d’une rage douloureuse) JE NE VEUX PAS ETRE DIFFÉRENT ! Je n’ai rien demandé ! Je n’ai pas voulu partir, fuir ma famille ! Pourquoi cela s’est il passé ainsi ? Pourquoi ?! Pourquoi…
Il sentit le désespoir grandir en lui comme un torrent, ravageant tout sur son passage.
Le lapin gardait sur lui son regard vert émeraude, compatissant, doux, triste, chaleureux…Il y perçut encore une fois cet éclat fataliste qui lui collait tant à la peau. Cette similarité entre eux deux apaisa le jeune loup. Il se sentait moins seul.
Loup – (Baissant la voix) …Je n’ai jamais cherché à être différent…
Lapin – l’êtes-vous ?
Loup – (Fermant les yeux) Un jour… (Il fronça Son grand front aux reflets chocolat) Un jour, j’ai laissé une proie s’échapper…
Lapin – L’avez-vous fais sciemment ?
Loup – (perdu dans son passé) … J’ai toujours été le plus fort de ma portée…Le plus robuste…Le plus agile…Ma mère était fière de moi. Mais un jour, dans nos jeux de louveteau, j’ai fais exprès de perdre le combat face à ma sœur qui était la plus faible, pour ne pas qu’elle force…Pour ne pas lui faire de mal. Ma mère m’a durement montré que ce n’était pas une attitude à avoir pour un futur chef de meute. Je devais rester fort et fier, surtout devant les plus faibles…Pour ne pas perdre la face. Ma sœur est morte quelques jours après. Trop faible. Trop chétive. Elle n’aurait pas été un « bon élément » pour la meute. J’ai été le seul à la pleurer ce soir là. Ce fût encore une chose que la meute n’apprécia pas. Ce n’était pas « normal ». Mais j’étais toujours le plus enclin à devenir chef.

Il leva un regard empli de douleur vers celui du lapin, comme s’il cherchait chez lui un soutien, comme s’il cherchait des excuses à son manquement d’attitudes « Loup ».
Loup – Et puis un jour…quelques semaines plus tard, je devais faire ma première chasse et montrer que j’étais digne de mon futur statut. (Il referma douloureusement les paupières face à un lourd souvenir) Ce jour là, je me suis retrouvé, seul, face à une biche et ses deux faons. Ils ne pouvaient fuir. La chasse était gagnée d’avance. Mais au moment où j’allais la tuer et acquérir enfin le rôle que je convoitais, j’ai croisé le regard d’un des deux faons. Je ne sais pas ce qui m’a poussé à faire ça, mais…Mais…
Lapin – (doucement) Vous leur avez dit de fuir.
Le loup acquiesça d’un signe de sa tête majestueuse.
Lapin – (attristé mais curieux) Et votre meute, comment à t’elle réagit ?
Loup – (regardant le lapin dans les yeux) Ils m’ont chassé. Si je n’avais pas fuis assez vite, ils m’auraient mis en pièce. A un contre un, j’aurais tenu mais là…Qu’est ce qu’il y a ?
Il venait de remarquer que le lapin s’était figé et semblait essayer de comprendre quelque chose.
Loup – (fronçant ses sourcils broussailleux) Tu ne te sens pas bien ?
Lapin – (reprenant ses esprits) Hein ? Si, si ! C’est juste que…Je ne m’étais pas rendu compte que… (Ennuyé) Que vous étiez si jeune…
Loup – (ouvrant de grands yeux puis éclatant d’un rire franc et chaleureux) Hahaha ! Et c’est ça qui te donnait un air aussi perdu ? Moi qui pensais qu’en racontant cette histoire à quelqu’un, on allait me mépriser ou même plus…Toi, la seule chose qui te choc, c’est que je sois plus jeune que toi ? Hahaha !
Lapin – (soudain sérieux) Je ne suis pas plus vieux que vous. Et personne, à part vos collègues carnivores, ne pensera jamais à vous mépriser après ce que vous avez fais. C’était un acte de courage et de bonté mémorable. Soyez en fier et souvenez vous que tout acte se voit un jour récompensé à sa juste valeur.
Le loup contempla le petit corps à la chaude couleur. Il chercha son regard. Il voulait plus que tout se perdre dans ces émeraudes qui l’avaient accepté, lui, tel qu’il était au plus profond de lui-même. Avec toutes ses différences. Avec tout ce qui faisait qu’il était un loup à part. Et il vit, en croisant ce regard tant aimé, que ce sentiment trouvait écho chez cet être si différent, et pourtant si semblable. C’est là qu’il comprit.
Loup – (Tout bas) Une récompense ? Je l’ai trouvé, ma récompense. C’est de t’avoir rencontré. Tu es la seule créature à m’avoir jamais accepté tel que je suis. Tu es le seul être avec qui j’ai envie de rester. Même si nous sommes d’espèces complètement opposées, je sais que…
Lapin – (coupant) Je ne suis pas ta récompense.
Le jeune loup se figea. Il osait ouvrir son cœur à un autre pour la première fois et on lui faisait comprendre que ce n’était pas le bon choix. Sa méfiance commençait à reprendre le dessus. Le lapin ne l’avait donc pas compris ? Lui aussi attendait quelque chose de sa part, mais ne souhaitait rien donner en échange ? Retombait-il dans le piège des sentiments et allait-on de nouveau le forcer à fuir ?
Loup – (agressif) Tu t’es joué de moi… ?
Lapin – (le regardant avec les yeux emplis de peine) Je ne peux pas être cette récompense…Je ne suis qu’un intermédiaire…Je…
Le lapin ouvrit la bouche, le cœur battant à tout rompre dans son petit corps, mais aucun son ne sorti. Ses yeux s’écarquillèrent, puis il tomba, évanouis, sur le sol dur de la caverne.


~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~

Derrière la barrière noire de ses yeux clos, les rayons du soleil se firent chauds. Un léger bruissement. Un mouvement esquissé. Puis une lumière puissante entre deux paupières qui s’écartent. Les yeux se referment aussitôt et les sourcils se froncent. Mal de tête. Trouble. Puis la lumière fut soudain cachée, permettant aux yeux de s’ouvrir enfin complètement. La vision floue du petit lapin chercha les détails de la caverne. Il distingua alors le loup qui l’avait protégé de son corps des rayons agressifs.
Loup – (doux) Tu te réveil enfin ? Tu as soif ?
Le lapin voulu répondre mais sa bouche, lourde et pâteuse, lui refusait cette action. Il fît un simple signe de tête positif à l’adresse du prédateur.
Le loup s’éloigna de quelques pas et le lapin referma les yeux. Il se sentait faible. Encore une fois. Comme à chaque fois. Et il en était fatigué.
Il rouvrit de grands yeux surpris en se sentant soulevé de terre entre deux rangées de dents acérées. Le loup le déposa aussi délicatement que possible sur son dos puis, sentant que le petit animal resserrait ses pattes contre lui, il se dirigea vers la rivière.
Sur le chemin du retour, le petit lapin demanda à s’arrêter sous le cerisier en fleurs. Ils s’allongèrent là, dans la douce fraîcheur de l’herbe, un léger vent faisant bruisser les branches au dessus de leurs têtes. Ils semblaient en paix, comme si rien n’était ou ne pouvait arriver tant qu’ils ne brisaient pas ce fragile équilibre. Le temps passa. Une heure ou bien deux. « Quelle importance ? » se disait le Loup. Il regardait le frêle lapin allonger délicieusement ses pattes sous l’ombre de l’arbre en quête d’un dernier rayon de soleil, s’émerveillant qu’un être si chétif et si différent puisse éveiller en lui un tel sentiment de bien être. Leurs regards se croisèrent. L’émeraude contre l’ambre. Le loup remarqua alors un changement. Le regard du lapin semblait serein. Confiant. Et une lueur au fond des prunelles vertes qui fit parcourir des frissons de bonheur dans le corps du Loup. Comme une décharge de chaleur à l’état pur. Toute peur, toute fatalité avait disparu de la petite boule de poil aux reflets miel. Si bien que le Loup ne s’attendait pas du tout à la révélation qu’allait lui faire son ami de cœur à cet instant. Cet instant où tout paraissait aller pour le mieux.
Lapin – (les yeux mi-clos et la voix douce) Loup, je vais mourir.

~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~

Un coup de poignard. Une attaque cardiaque. La malchance d’un tir à la roulette russe. Une chute de dix étages. Un torrent de lave en fusion. Une avalanche meurtrière. Une noyade dans l’eau glacée.

Le refus.
Loup – Non…Ce n’est pas vrai. Tu dois te tromper…Ce doit être autre chose. Ca ne peut pas être si grave…
Puis la colère.
Loup – Ce n’est pas possible ! Tu n’as pas le droit !! Je refuse que tu te voies déjà mort ! Tu m’entends ?! JE REFUSE !!! C’est juste que tu n’essais pas de t’en sortir !!!
Le marchandage.
Loup – Mais si je suis là pour veiller sur toi ? Si je t’apporte tout ce dont tu as besoin ? La nature peut bien te laisser un sursis ! Tu es encore si jeune…la mort peut bien attendre encore un peu, on vient juste de se rencontrer…
Puis vient la dépression.
Loup – (d’une voix blessé) C’est moi ? C’est à cause de moi, c’est ça ? Tu étais malade et parce que tu t’es occupé de moi, tu n’as pas bien guéri ? Je regrette tellement…Sans moi tu irais bien…On se serait rencontré plus tard, on aurait pu vivre heureux le restant de nos jours…
L’acceptation…
Mais il n’y en eu pas. Pas encore. C’était encore trop tôt pour le jeune loup. Il ne pouvait accepter que le seul être capable de le comprendre allait mourir sous ses yeux aujourd’hui, demain, après-demain…Le temps viendrait bien assez vite… « Bien trop vite » se dit-il amèrement.
Le lapin le regarda de ses magnifique yeux émeraude, vierges de tout ce qui l’avait terrifié jusqu’à maintenant. Il était triste, certes, et cette tristesse était peu être la pire chose qu’il aurait pu imaginer. Quitter celui qui l’avait tiré du désespoir, celui qui l’avait fait renaître, l’avait réconcilié avec la terre qui lui avait infligé cette horrible maladie.
Cette terre qui, dans un dernier sursaut de bonté, lui avait amené un jeune loup, blessé dans son cœur et dans son corps.
Ensemble, ils avaient pansé leurs plaies. Ensemble, ils avaient construit un îlot de paradis. Mais maintenant, il était temps…

Lapin – Loup…Ne gâche pas le temps qu’il nous reste. Je veux vivre pleinement mes derniers instants. Et je veux les vivre avec toi.
Il baissa les yeux de peur de croiser le regard du loup et d’y voir du mépris, de la haine ou pire, de l’indifférence, et alla lentement se coucher dans la grotte.
Les minutes passèrent sans que le loup ne le rejoigne. Puis une heure. Et une autre encore… Alors que son âme allait sombrer dans la même noirceur que cette nuit sans lune, il entendit un bruit feutré. Une présence qu’il n’osait plus espérer vint alors se blottir contre lui, le museau à quelques centimètres du sien, les yeux déjà fermés, signe qu’il ne souhaitait pas parler, mais qu’il était sur la voie de l’acceptation. Le cœur du lapin se réchauffa et, s’il avait pu le faire, il aurait.
Lapin – (chuchotant, déjà à moitié dans les limbes du sommeil) Merci…

~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~

Le matin s’étira sur deux corps endormis, blottis l’un contre l’autre. Paisibles. Sereins. Libre de toutes les angoisses de la vie éveillée. Libre de tout ce qui les rend différents. De ce qui les empêche de se donner l’un à l’autre pleinement. Dans ce monde de rêves, ils ne sont que deux âmes sœurs, pures, complémentaires, indissociables. Dans ce monde ou la mort n’existe pas.

Le jeune loup bougea dans son demi-sommeil. Il respirait mal. Il se retourna et l’air dans sa gorge recommença à circuler librement.
Puis d’un coup, il fut totalement éveillé, les sens en alerte. Il chercha ce qui avait alerté son instinct. Une respiration haletante. Rauque. Un léger sifflement.
La peur. Écrasante. Insupportable.
Puis, alors qu’il paniquait en cherchant des yeux le petit lapin sans le trouver, il sentit un mouvement sous lui.
Lapin – (à bout de souffle) Bouge…vite…Pousse toi de sur moi …Je peux…Plus respirer…
Le loup se leva d’un bond, soudain rassuré et honteux de s’être laisser aller si facilement à la panique. Et de ne pas avoir sentit le petit être sous lui.
Loup – Qu’est ce que tu faisais là ?
Lapin – (reprenant son souffle) Hein ? Mais c’est toi qui m’as écrasé ! J’étais bien au chaud dans la fourrure de ta gorge quand…
Loup – (comprenant) Ah ! Alors c’est pour ça que j’avais du mal à respirer !!
Lapin – je te signal que c’est moi qui est faillit mourir sous un buffle !
Loup – Quoi ?! Non mais tu vas voir, sale petit cloporte !
Le jeune loup se lança alors à la poursuite du lapin qui, l’œil pétillant de malice et de gaieté s’enfuyait vers les chauds rayons matinaux. Ils s’amusèrent ainsi toute la matinée, le jeune loup bataillant pour rattraper l’agile petit mammifère avec une patte encore un peu douloureuse, et celui-ci se laissant rattraper parfois, pour le simple plaisirs de rouler dans l’herbe verte en compagnie de ce si étrange prédateur.

Alors que le loup se repaissait d’une truite qu’il avait réussit à sortir de la rivière, le lapin, déjà reput d’herbes et de fleurs de cerisier, s’étendit sur une pierre chauffée par le soleil.
Lapin – (les yeux mi-clos) Loup…J’ai peur que tous ces moments de bonheur me manque…
Le loup se redressa, anxieux, mais ne décelant aucune annonce de mort prochaine chez son ami, il éluda la question.
Loup – Ecoute… (Il soupira) J’ai compris que ta vie risque d’être brève. Cependant, je préfère ne pas y penser. J’aimerais que nous passions le maximum de bons moments ensemble. Je souhaite que rien ne vienne entacher ces instants, comme s’ils devaient durer toujours.
Lapin – (La voix faible et triste) Loup…
Loup – (avec un regard souriant) Ne t’en fais pas. Je sais très bien ce qui finira par nous arriver. Par t’arriver à toi. Mais je ne veux pas y penser. Me l’admettre à moi-même me suffit. J’y ai beaucoup réfléchi cette nuit et…
Lapin – (Les yeux pétillants de malice) Ah bon ? C’était de la réflexion ? J’aurais juré entendre des ronflements, moi…
Le temps de comprendre la réplique du lapin et de chercher à lui sauter dessus pour se venger, il était déjà loin, à caracoler dans les herbes folles et les fleurs printanières, tout son petit être reflétant un pur plaisir à simplement ressentir le vent et la nature autour de lui.
Loup – (avec douceur et amertume) Comment peut-on ôter la vie à un être si heureux de vivre ?
Puis il alla rejoindre celui qui faisait battre son cœur dans le tourbillon de couleurs de ce début de printemps.

~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~

Le printemps tira à sa fin. Puis l’été vint. Chaud. Flamboyant. Riche.
Le Loup et le Lapin passaient tout leur temps ensemble, jouaient , riaient, vivaient autant qu’ils le pouvaient malgré la faiblesse grandissante du petit lapin, que celui-ci tentait désespérément de cacher.
L’amour du jeune loup grandissait pour ce petit être jusqu'à emplir son cœur et son esprit dans les moindre parcelles. Et cet amour était réciproque. Malgré leurs différences. Malgré leurs natures opposées. Bien sur, ce n’était pas un amour comme celui que l’on peut avoir aujourd’hui. Ils ne souhaitaient aucunement se reproduire. Ni même rechercher chez l’autre le moindre plaisir corporel. Leur amour était beaucoup plus pur. Plus parfait. La seule présence de l’autre suffisait à combler le premier. Et cela leur suffisait.

Puis un jour, un matin ou l’automne annonçait sa première apparition en faisant voltiger quelques feuilles éparses, le petit lapin ouvrit ses yeux sur le monde. Ce monde qu’il s’était fait sien. Ce monde composé de la petite grotte, de la rivière, du cerisier et surtout, du jeune loup qui emplissait son cœur. Il les observa, cherchant à graver la moindre image dans son esprit, pour se souvenir de tout cela. Après. Quand tout serait fini.
Il sorti sans bruits, ne voulant pas éveiller le magnifique carnassier qu’était devenu son ami, et inspira profondément les senteurs de son petit monde, son odeur de cerise trop mûre, de feuille humide de rosée, d’herbe folle. Il grava dans sa mémoire tous les souvenirs qu’il s’était fait, au cours des derniers mois, dans ce petit coin de Paradis.
Alors qu’il contemplait l’orée de la petite clairière qui s’étalait a droite de la petite caverne, il sentit un souffle chaud sur sa nuque. Il ne se retourna même pas. Savourant simplement le fait d’être ici, dans le calme du matin, avec celui qu’il chérissait.
Tout deux restèrent ainsi immobiles plusieurs minutes, perdus dans la contemplation de leurs souvenirs, de leur présent. S’était suffisant. Puis le petit lapin se tourna vers le loup.
Lapin (les yeux brillants) – J’ai faim !
Loup (un sourire dans la voix) tu as toujours faim. On se demande vraiment qui de nous deux est censé être un carnassier, tu mange trois fois plus que moi en proportion !
Lapin (doucement) J’en profite tant que je peux…
Le loup le regarda, inquiet, et sentit s’abattre un poids énorme sur son dos en voyant la petite boule de poils si abattue. Puis il tenta de se ressaisir.
Loup (gaiement autant que possible) Allons, allons ! Je te propose un assortiment de baies pour me faire pardonner !
Lapin (dressant un museau frémissant) Des baies ?? Tu sais ou en trouver ? à cette époque ?
Loup (plaisantant) – Je savait que tu n’étais qu’un goinfre ! (puis voyant la mine déconfite de son ami) Mais oui ! je sais ou en trouver. Reste là, repose toi et je reviens dans quelques minutes avec tant de baies que tu ne pourra jamais tous les finir !
Le petit lapin sautilla de joie et parti en caracolant vers la grotte, impatient déjà.

Lapin (les yeux à demi-fermés) – Dis, Loup…Crois-tu en la réincarnation ?
Le Loup lui jeta un regard.
Loup – Sérieusement ? Bin… Je sais pas trop…
Lapin – Vois-tu, Je suis persuadé que, lorsque nous mourrons, notre âme se réincarne. Selon notre vie passée, nous nous retrouvons dans une vie plus ou moins agréable. Et une fois que nous avons « cumulé assez de point », ou assez de bonnes actions si tu préfères, nous avons le choix de partir sur un plan supérieur.
Loup – Moui… C’est probable…
Lapin – (doux regard) – C’est surtout un moyen de me dire que, même si tout s’arrêtait, j’aurais la possibilité de continuer de vivre dans un autre temps. De retrouver les personnes que j’aime et de faire ce que je n’aurais pas eu la possibilité de faire dans cette vie.
Loup – oui, tu as raison. C’est surement ce qui peux arriver de mieux. (soudain soucieux) Mais…Imagine que les personnes que tu souhaite retrouver soient passer à ce plan supérieur ?
Lapin – (souriant doucement) comme je te l’ai dit, une fois a ce stade, on a le choix de revenir ou non dans une nouvelle vie. Moi, je préférerais rester, et attendre de te revoir.
Loup – (heureux mais le cœur déchiré) oui…Moi aussi. J’aimerais te retrouver dans un ailleurs plus favorable.
Le loup se leva alors.
Loup – Je vais me chercher quelque chose à manger. Je reviens vite.
Il hésita un instant, passant d’une patte sur l’autre sans oser regarder le lapin à ses côté, puis, d’un seul élan, il passa sa langue rugueuse sur la tête du rongeur avant de sortir précipitament de la caverne, sans se retourner. Il marcha. Droit devant lui. Loin. Toujours plus loin. Il ne s’arrêta pas. Il ne s’arrêterait pas et ne reviendrait jamais dans cet îlot qui avait protégé leur bonheur.
Lapin – (les yeux triste et le cœur battant la chamade) Merci mon ami…A bientôt.
Puis la flamme s’éteignit lentement, suivant la courbe descendante de ce dernier soleil d’été.


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Bien des années et des temps plus tard…

Shaolan – Dis donc !
Le jeune garçon aux cheveux chocolat et aux yeux ambrés posa sa main sur l’épaule de la jeune fille rousse aux yeux émeraude qui se figea. Il ne l’avait pas quitté de son regard perçant de tout le cours et semblait vouloir quelque chose…Et cela l’angoissait !
Une fois dehors…
Sakura – (se tortillant les mains) Ah ! Qu’est ce que…
Shaolan – (après avoir récité des formules sans queues ni têtes) Des Clow Cards… Tu en possèdes !
Sakura – (abasourdie) Comment ?
Shaolan – Cette boussole a été conçue pour rechercher les Clow Cards. Donne-les moi !
Sakura – (perdue et en colère) Quoi ? Ça non alors ! Pourquoi le ferais-je ?
Shaolan – Ça fait neuf mois que tu cherches et tu ne les a pas encore toutes réunies. Donne !!
Dit-il en attrapant le bras de la jeune fille.
Sakura – NON !!!

…

Il faut dire que cette relation entre l’ambre et l’émeraude ne commença pas du bon pied. Et pourtant… Quelles étaient les chances pour réunir un loup et un lapin ?

Lapin – (heureux) On se retrouve enfin…
Loup – (d’une voix douce) Et cette fois, je ne te laisserais pas t’échapper…


Le futur…Le passé…

La mort…La vie…

La douleur…La chaleur…


La présence de quelqu’un… Dans le froid de la solitude…


Le présent…Maintenant. Et en même temps, bien avant. Avant que tout cela ne commence.
Bien avant que l’homme n’est foulé cette terre sacrée.
Quand la nature était encore à l’état brut.
Pleine d’espoir pour…

Le futur...

La vie…

La chaleur…


Tu étais là… Tu étais là…

Et je n’étais plus seul.


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" l'amour pour épée, l'humour pour bouclier ! "
(Bernard WERBER)

"Si tu vois le ciel dans l'eau, tu verras les poissons dans les arbres."
(Proverbe Chinois)

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