Mettre du grain sur son balcon...
Ecoutez sans faiblir le doux son de ma voix
Qui vous parle le soir du bas de la fenêtre.
L’échelle, sise au coin, est là pour me permettre
D’accéder au balcon pour qu’en nuit je vous voie.
Si des bruits concurrents sans respect et sans loi
Empêchent indûment que je dise ma lettre
Je ravive le ton pour qu’enfin tout votre être
Entende tous les mots du couplet de mon choix.
Lors, vous-même en écho envoyez vos répliques
Agitant vos deux mains de gestes angéliques :
Et nos cœurs chavirés s’enivrent de leurs mots.
Il me semble à l’instant qu’une scène pareille
Fut écrite en son temps en disant aussi haut
Que l’Amour inédit a toujours bonne oreille.