LE CADAVRE

« Sein Blick est vom Vorübergehn der Stäbe
so müd geworden, daß er nichts mehr hält.
Ihm ist, als ob es tausend Stäbe gäbe
und hinter tausend Stäben keine Welt.

Son regard du retour éternel des barreaux
s’est tellement lassé qu’il ne saisit plus rien.
Il ne lui semble voir que barreaux par milliers
et derrière mille barreaux, plus de monde. »


R.-M. Rilke, Der Panther, La Panthère, trad.. C. Vigée



Je vis un cadavre abjecte
Noyau d’une mort corrompue
Organisme impur de l’insecte
Amas dévoré de sang repu

Chacun de nous s’enfle du pus
Comme un buveur qui se délecte.
Dent en avant, au mieux qu’il put
Écœuré de ce corps infecte.

Par-delà la sueur
Les affamés corrupteurs
Chant en cœur le même refrain :

« Respectez la loi de la nature !
Elle est nôtre, la vôtre
Le corps social sature »

haut niveau d'imagination!!!!