A L'ABORDAGE... MAIS DEMEURONS SAGES
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Ainsi mon cœur meurtri croit aimer davantage,
Frappé d'une amnésie de ce qu'on le partage
Il s’accorde souvent un semblant de bonté.
Anesthésié d’amour il s'endort inspiré.
De son dernier émoi dont elle garde l’image
Retrouve les douceurs qui hantent son alcôve.
Vivant l'instant charnel de sa plus belle page
Mettra corde à son cou avant qu’il ne se sauve.
Concevoir ce désir que chacun envisage,
Est ambition secrète de vous aimer encore,
Et d’encore vous plaire, de ça je m’y engage.
L’inquiétude est humaine, je sais, demeurons sages.
Admirez le sonnet, voyez, je l’édulcore,
Mais Mon Dieu dites-moi, à quand l’autre abordage ?
