Tant d'heures, de mois, de longues années
Ont fait de ma fainéantise
Une si belle gourmandise,
Un subtil nectar glacé.
Le mont de mes écrits stériles...
Du papier gâché par de l'encre
Dispersé par les doigts d'un cancre
Aux idées loin d'être subtiles.
Sur le vent froid, sur la terre
Propageant sa domination,
Rêvant à sa sublimation :
L'omniprésence de l'enfer !
L'étincelle dans mon œil si bleu
Suivit de près grâce au hasard
La force du vil blizzard :
Le boulet de mon pied si vieux
S'ouvrit en deux sans prévenir,
Sa chute sur le pavé gelé
A soudainement réveillé
Une flamme qui se met à luire.
Mille textes et carnets sur le sol
Fusionnèrent chaudement dans la mort,
Ci-gisent des arbres dont les corps
Etaient porteurs de paraboles.
Les doigts engourdis du crayon
Lâchèrent le poids de l'écriture,
Les yeux s'ouvrirent sur le futur
Vers une nouvelle dimension.
Le vieux poète découvrit
Que loin de sa geôle fatale,
Que loin de ses thèmes banals
Existait un autre défi :
Celui de vivre avec son temps,
De comprendre et d'analyser
Le présent au lieu du passé.
Ecrire le monde sur l'instant !
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Stéphane
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Amitiés littéraires à tous.