Mon T'i Moniot
T'es mon moineau des îles, un piaf merveilleux
Au regard juvénile et plumage soyeux.
Si pour Martin pêcheur, dos azur formidable,
Les habits de cristal sont d'un bleu admirable,
Et pour cousin flamand, héron soleil couchant
Il n'y a que rose en coloris dominant,
Toi tu joues sur le rouge, en un tapis flambeur,
Imitant le Phénix au vermillon brûleur.
Comme ton noble pair qui renaît de ses cendres,
La vie t'a consumée mais tu as su attendre
Qu'un Cupidon ailé bouleverse ton âme
Par un amour nouveau brillant tout feu tout flamme.
Dès lors, retournement, ô farouche animal
Jusqu'ici ombrageux, tu te montres amical.
Cette armure implacable occultant ton cœur tendre
Je te l'ai enlevée car j'ai su la pourfendre.
Les plus beaux diamants sont extraits de la fange,
Et c'est le vrai bonheur que révéler cet ange,
Se griser des feux du Moniot éternel
Dans ses bras amoureux, dans ses battements d'elle.
Jean-Pascal
(un de mes anciens poèmes, Battements d'Elle, que j'ai retravaillé...)
----------------
Les folies sont les seules choses qu'on ne regrette jamais dans une vie (Oscar Wilde).