Au cœur de la vallée où tout se meurt
Entre l’ombre et la lumière
Entre l’homme et la misère
Au cœur de l’orée venue tout se pleure
Et dans la vallée caressée par les Alizées
La pâleur du jour vient s’imposer
Et dans la vallée balayée par les Maxim’s
La chaleur du jour prend son infime
Il tient dans sa main l’orchidée teintée de rouge
Mais tout autour plus rien désormais ne bouge
Il ne s’en est allé pas plus loin que ses yeux
L’ espoir intime de revoir un jour les cieux
Il s’en est allé ce vin onctueux et divin
Autrefois bercé par ses rêves souverains
La sève divine qui faisait son chemin
Désormais tenu par un reste de vie en ses mains
Il s’en est allé ce doux chant des mésanges
Lumière tamisée laissée par les anges
Indicible lisière qui plus rien ne dérange
Bercée entre le bleu , l’orange et l’étrange
Et dans la vallée laissée a l’automne
La faible lueur blessée d’un homme
Il s’en est allé léger et haut de trois pommes
Transpercé par leurs guerres et leurs dogmes
Et dans la vallée balayée des blés qui se supplient
La main d’un homme sur son flanc qui se plie
Et dans la vallée des mille et des cent
Et des hommes se vidant de leurs sangs
Il tient dans sa main une orchidée de rouge teintée
Étrange fleur qui en gouttes se laisse aller
symphonie de pleurs sur une valse agonisante
Où la guerre a laissé une âme gisante
il s’en est allé entre les mille et les cents
Laissant la clairière de vallée noyée dans le sang
Il s’en est allé dans une vallée sans lumière
Laissant à la guerre fermer ses paupières
Il tient dans ses doigts les larmes d’une orchidée de rouge
Désormais dans la vallée rien , plus rien ne bouge
yohann
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la nostalgie est un bouquet de fleurs enfoui au fond de votre coeur ,
qui vous embaume quand remontent les souvenirs du bonheur ,
yohann