Insomnies,
Lorsque le ciel revêt son manteau de soirée,
Pour aller supplicier les âmes tourmentées,
S’entourant fièrement de ses trésors cachés,
Mes pensées se libèrent, chimères exaltées,
Telles les gouttes d’eau, dévalant une feuille incurvée.
Elles s’envolent vers toi comme des bulles irisées,
Emplies de souvenirs, de larmes ou de tendresse,
Espérant retrouver un peu de tes caresses.
Elles éclatent comme la loufe sous le pied assassin,
Du promeneur distrait, que plus rien ne retient.
Et celui qui, de mon sommeil me déleste,
Grince comme un violon sur un morceau funeste.
L’aube me sauvera de ce désert immense,
En poussant devant lui l’astre de la clémence,
Je traînerai ma vie loin du champ de bataille,
Où les incubes avides y auront fait ripaille.
Toutes mes espérances reviendront pour hanter,
La lenteur mortelle d’une journée ébauchée.
Martine Alliot Miranda
23/10/2012