Livré aux flammes…
Ils livreront ta beauté aux flammes
Avant que la ruine ne l’altère :
Le feu sacré évitera le drame
La déliquescence régulière.
Les yeux fermés, silence, bouche cousue :
Le brasier dévore la matière
De ta chair il ne sera pas repu :
Il faudra que tu tombes en poussière.
Tu seras peu resté dans ce foyer
Où rougissent à blanc les carapaces ;
Comme cendres au vent, sable jeté,
Légère est sublimée ta carcasse.
De fait, tu auras pris du temps au temps
Qui berce le deuil durant des années :
Et sans sépulcre blanchi, finement,
Le grand univers viendra t’absorber.
Pierre WATTEBLED- le 17 janvier 2013.
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