JE SAIS, LE CIEL EST GRIS…
Je sais, le ciel est gris,
Des flèches froides tombent
Qui font des flaques d’eau ;
Des voitures traversent
Dans l’eau des flaques
Qui te mouille le dos.
C’est un jour morose
Qui lentement chavire
Sans plus d’espoir à offrir
En un instant damné.
Mais je t’en supplie,
Il faut le consoler
Le convaincre de rester.
Il faut lui dessiner le plus beau des soleils…
Je sais, le ciel est gris
Et sa lenteur l’aigrit ;
Les heures ruissellent
Les pleurs de l’abandon ;
Trempé jusqu’aux os,
Le jour remplit Ă flots
Les Ă©gouts, les ruisseaux.
Je partage son deuil
La mort et l’écueil
Qui submerge le cœur,
Le nid, la demeure,
L’âme et les pensées.
Viens donc le partager avec moi
Jusqu’à la dernière ondée.
On lui dessinera le plus beau des soleils.
Je sais le ciel est gris…
…Glissant des montagnes à la mer
Par les routes qui s’enroulent
Partout, il nous poursuit ;
Ses flèches froides tombent
Qui font des flaques d’eau
Qui nous mouillent le dos.
C’est un jour morose,
Chagrin, qui s’impose
Jusqu’aux rivages du nord
OĂą embarquent les terre-neuvas.
Les navires pénétrant les brumes,
Les mouchoirs s’agitent…
L’espérance porte à bout de bras…
Le retour de ses plus beaux soleils.
Pierre WATTEBLED- le 12 janvier 2013.
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