Alzheimer, oublie-moi!

Si un jour, tu sonnes à ma porte
Je n'ouvre pas celle-ci et t'ordonne
De partir, d'aller frapper ailleurs
Car je ne reçois personne à cette heure.

Si un jour, tu m'accostes dans la rue
Je te réponds, ne pas parler aux inconnus
Que tu peux passser ton chemin
Et ne pas chercher à retenir ma main.

Si un jour, je prétends attendre maman pour le diner
Elle doit apporter mon dessert préféré
Celui avec du chocolat noir et des noisettes
Celui qui me régalait quand j'étais fillette

Si un jour, j'affirme ne plus voir mes enfants
Ils étaient cinq, je me souviens et sont grands
Ils sont tous ministres ou lieutenants
Tous, à leur tour, ont beaucoup d'enfants

Si un jour, si un jour... Conduis-moi à l'asile
Là-bas, j'y rencontrerai une nouvelle famille
Je dirai bonjour et au-revoir à longueur de journée
Ne sachant jamais ce que j'ai fait, qui j'ai vu l'instant passé.

Merci pour le poème
Bonne année 2013
Amitiés
Youcef

Si difficile à vivre et surtout mettre des mots.

Amitié