Statu quo dans les stades


J’entendis s’exprimer hier à la radio,
Un des glorieux héros de la coupe du monde,
Qui dut souvent souffrir de sa couleur de peau,
Essuyant sur les stades des insultes immondes.

Maintes fois, il reçut de bananes les peaux,
« Sale singe ! », criait-on, du haut des kops qui grondent,
Avant qu’on ne le pare de ses bleus oripeaux,
Et qu’on fasse la ola dans les stades à la ronde.

Dans l’équipe il y avait deux ou trois têtes blondes,
Nous étions blacks, blancs, beurs et rien n’était plus beau,
Et alors, non, personne n’aurait voulu la fronde,
De la révolution soufflaient nos idéaux.

Lorsqu’on l’interrogea sur le mariage homo,
Alors il répondit sans même l’ombre d’un doute,
Que, bien qu’étant lui-même un parfait hétéro,
On devait le mariage à tous et à toutes,

Et que certains étaient que d’autres plus égaux,
Qu’il était certainement aussi injuste, sans doute,
D’aller faire différents régimes matrimoniaux
Que de conspuer les Noirs venus de Guadeloupe.

Sur ce, le reporter demanda tout de go,
S’ils feraient « coming août » tous les homos du foot,
Au moment où ils chantent les hymnes nationaux,
Le héros répondit : « Il le faut coûte que coûte ! »

Celui qui l’avait fait se verrait-il plus beau ?
Ou verrait-il partir sa confiance en déroute ?
Ceux qui ne pensaient pas ce qu’ils disaient tout haut,
Allaient-ils s’éloigner de nos stades de foot. ?

Quel plaisir sans égal de crier sur le goal
Qui dégage le ballon au moment de son shoot : »
Oh ! Hisse ! En-foiré ! ». Ce n’est qu’un jeu de rôle !
Au stade on est chauvin, on en rajoute une couche.

Et va-t-on les blâmer d’en faire vraiment trop
Dès qu’une balle, des filets vient de trouver la route,
De tous faire sur l’herbe la bête à double dos,
Et de s’agglutiner en tas sur la pelouse ?

Qui traite le joueur d’en face de tapette et de folle,
En fait, est le patron d’un très grand club de foot,
Il donnera bientôt des sommes plus que folles
Pour avoir le costaud au début du mois d’août.

C’est la raison pourquoi je veux le statu quo,
Je préfère sur ce point demeurer dans le doute,
Je ne veux voir « homo » floqué sur le maillot,
Pourquoi donc se passer de ces viriles joutes ?

Dumnac

C'est une question de budget en effet.
En leur donnant plus de ballons, au lieu de tous se disputer pour un seul, Si il y en avait plusieurs, ils se tireraient moins par les maillots....

N

Bonjour Dumnac

Autrefois il y avait les jeux dans l'arène... de nos jours il y a les matchs dans les stades...
Comme toujours pour amuser la galerie et faire avaler les couleuvres de nos vies difficiles nos dirigeants nous emmènent dans les mêmes cirques, nous présentent des débats pare-feux non vitaux et non primordiaux en nous prenant pour des gogos ... en cela aussi rien n'a changé depuis deux millénaires

" Panem et circenses " marchent toujours aussi bien pour nous mener en bateau ...
Là encore, c'est le statu quo.

Amitiés

Christian

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