Sur la longue portée, l'attention, les promesses,
Le discours et l'esprit chantent un requiem
Qu'interprète le choeur pour une ultime messe,
Mais faute d'harmonie, l'auditoire ne l'aime.
L'orchestre est mal à l'aise ou l’œuvre mal écrite.
Les mots désaccordés trahissent les pensées.
En place des serments, c'est l'oubli qui s'invite.
Dépité, le public ne peut s'emerveiller.
Le concerto confus échappe au maestro.
Le ténor a trahi l'essence des paroles.
L'écoute est mal aisée, couverte par l'ego,
Stressant le mélomane au son des notes folles.
Fugue décomposée, livret recomposé,
L'opéra dissonant laisse dubitatif.
Est-ce son ouverture hâtivement jouée
Ou la faute d'un ton amèrement plaintif ?
Mais l'auteur l'entend-t-il de cette même oreille ?
Désire-t-il vraiment que son art soit compris ?
Pourquoi a-t-il glissé partition en bouteille ?
Pour nous étancher l'âme ou vider son esprit ?
B.
(avril 2005 – révisé en 2006)
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Un homme pleure.
Arrose une fleur.
Cueille la vie.
Un homme sourit.