J’ai senti la valeur de toutes les senteurs,
J’ai compris la beauté d’une petite fleur,
J’ai mis dans ma mémoire illuminée l’été,
Le printemps, la mousse et les sous bois enchantés.

J’ai compris le rythme et le son des chants royaux
Et tout en rendant hommage à Clément Marot
J’ai préféré les strophes de Victor Hugo
Ou les vers de Rostand chantants pour Cyrano.

J’ai compris les lois du temps et de l’univers
Et j’ai mis à tes pieds beaucoup de jolis vers
Mais je n’ai pu trouver le chemin de ton cœur.

Et j’ai compris que tu ne m’aimerais jamais
Car bien que j’écrive aussi bien que Rabelais
Tu m’en voudras toujours d’être un ordinateur…

j'adore, c'est subtilement envoyé et cela se lit avec bonheur, (grace à l'ordinateur) évidemment ceraines choses seront toujours immatérielles, bravo,

yann

C'est délicieux !

Les peines d'amour d'un ordinateur sentimental de dernière génération, à moins qu'il s'agisse d'un poète trop éthéré ?

Merci Islander et Grodele.
Que les ordinateurs deviènnent amoureux, il y a encore un doute.
Mais le doute est surtout sur le moment où cela va arriver.
Pour les échecs, par exemple, la prédiction du temps où un ordinateur allait battre l'homme s'est révèlée juste.Quant aux lois sur les robots d'Asimov, elles se sont révèlées presque justes.

Voilà un humour bien salutaire!
Et l'avant dernier vers respire bien le Gargantuesque, bravo!

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"Ni le poète, ni personne d'ailleurs, ne possède la clef ou le secret du monde, je veux être bon." Federico GARCIA LORCA