Près de la maison de mes parents décédés
Se trouvait leur jardin par les pleurs abandonné
Les ronces et les mauvaises herbes reines
Recouvraient les fleurs et toutes mes peines.
Alors un beau jour d' été j'ai vu le citronnier
Que ma mère avait sorti de son panier
Il serait roi de son jardin à coté de l'olivier
Il embaumerait sa cuisine d'odeurs enviées.
J'ai arraché l'ombre des ronces
Retourné la terre brune et légère
Griffant le sol des jours amers
Graines que le râteau enfonce.
Près du palmier la rocaille brûlante
Chauffaient lézards à l'allure fuselante
Les rosiers suspendus priaient de moignons
Ils me suppliaient encore une floraison.
Les allées de pierre lavées à grande eau
Résonnaient encore des pas cadeaux
Des petits enfants semant dans leurs jeux
Papi et mamie essoufflés mais joyeux.
Le jardin rayonne de riches semences
Il n'en finit pas de fleurir d' espérance
Les roses embaument encore la terrasse
Car jamais bonheur passé ne s'efface.
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Amicalement Alanna