Plume d'argent Inscrit le: 17/10/2012 De: nice Envois: 246 |
Vallée Vallée.
Loin du bruit, du tracas, des lumières de la ville, Il y a tant de vallées et de fleuves tranquilles. En ces lieux merveilleux, aucun vrombissement, Ne vient faire vibrer l'oreille du passant. …............................................................ L'angélique et l'armoise, aux abords des chemins ; Avec la valériane se mêlent au thym. Chaque fleur en éveil épanouit ses pétales, Préparant aux abeilles agapes royales.
C'est l'heure où le lézard, dans les champs embrasés, Se pavane en guettant sa proie dans le clapier. Libellule, bourdon, fourmi ou araignée, Certains pour le loisir, d'autres pour la corvée,
Tous s'en vont de leur pas, ou d'un battement d'ailes, Parmi les arbrisseaux ou les fils d'herbe frêles. C 'est le temps des moissons le temps où Thermidor, Revêt chaque vallée d'un fabuleux décor.
La communion secrète de cet univers, Se poursuit dans le temps sans subir de revers. Le torrent, tout au fond, rend visite au rocher, Qu'il érode depuis quelques millions d'années.
Ses détours désaltèrent l'aulne ou bien le saule, Et le bel apollon, amoureux, qui s'envole. Cependant que le souffle de la bise égaie, Et fait luire, du bois, les plus hautes futaies.
Tout en délicatesse sur un maceron, A choisi d'atterrir l'irisé machaon, Lentement, en secret, la nature travaille, Et prépare pour tous d'alléchantes ripailles. …................................................................ La parole est muette et, les yeux, grand ouverts, Admirent ciel et terre entrelaçant leurs vers. Un carillon lointain nous rappelle que l'Homme, Encore n'a oublié une histoire de pomme.
Et que, tout compte fait,observant la vallée, Celui-ci s'aperçoit que la boucle est bouclée. G.P. Août 1996.
|